« Pas de limite d’âge ni de diplôme demandé » : l’île d’Oléron lance un appel à candidature pour réhabiliter ses marais salants

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Le 05/05/2025. Vue aérienne du Château-d'Oléron, sur l'île d'Oléron.

L’île d’Oléron lancera l’an prochain un espace-test salicole au Château-d’Oléron (Charente-Maritime), une première qui permettra à un ou une candidate de s’essayer à ce métier avant de pouvoir décider de son installation définitive.

Qui veut devenir saunier ou saunière sur l’île d’Oléron ? C’est une première : la communauté de communes de l’île au large de la Charente-Maritime lance un appel à candidatures et entend bien épauler le ou la future élue en partenariat avec la coopérative Champs du Partage et le conseil départemental. Un espace-test salicole sera mis à sa disposition durant 1 à 3 ans au Château-d’Oléron (Charente-Maritime). Une portion de marais salant inoccupée depuis une centaine d’années sera réhabilitée à son arrivée.

« Nous avons déjà travaillé sur un espace-test agricole dédié au maraîchage. L’idée consiste cette fois à tester une activité de production de sel », explique Jérôme Pohu, le responsable du service agriculture de la communauté de communes.

L’île d’Oléron accompagne déjà un saunier par an et verse même aux intéressés une aide financière pour amorcer leur activité. Mais ceux-ci possèdent généralement une solide expérience, voire le seul diplôme français de saunier, délivré à La Turballe (Loire-Atlantique).

20 carreaux pour commencer

Cette fois, la communauté de communes oléronaise et ses partenaires ont décidé d’aller plus loin en donnant leur chance à de parfaits novices. « Nous voulons donner un coup de pouce à des personnes moins expérimentées. Il n’y a pas de limite d’âge ni de diplôme demandé », confirme Jérôme Pohu. Un accompagnement est prévu sur place pour assister au lancement de l’activité, dans le cadre d’un contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) d’un an, renouvelable deux fois.

À l’issue de cette phase de test, le candidat pourra s’installer définitivement sur ce marais salant. « Une extension est même possible par la suite, en passant de 20 carreaux – les surfaces où sont récoltées le sel – à 40 ou 50 », assure Jérôme Pohu.

L’île d’Oléron recense actuellement 13 exploitations salicoles en activité et près de 600 carreaux réhabilités. Autrefois, la même île a pu compter jusqu’à 85 000 aires sonnantes. Les candidatures peuvent être adressées jusqu’au 30 septembre prochain. La personne choisie sera informée en novembre, avant le lancement officiel de l’activité au début de l’année 2026.

Article leParisien

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