POLITIQUE – Un communiqué expéditif, lapidaire, voire relevant de la simple formalité. Emmanuel Macron a mis moins d’une heure pour réagir ce lundi 8 septembre à la chute du gouvernement de François Bayrou. Inéluctablement, alors que les députés lui ont refusé la confiance, le Premier ministre donnera sa démission au président de la République mardi matin.
Une démission, que le chef de l’État entend accepter comme l’Élysée le précise dans un communiqué de trois phrases envoyé peu après 19h30. « Le Président de la République prend acte du résultat du vote des députés aux termes de l’article 49-1 de la Constitution. Il recevra demain le Premier ministre François Bayrou pour accepter la démission de son gouvernement », peut-on lire.
Plus intéressant pour la suite, l’Élysée précise qu’Emmanuel Macron nommera le successeur de François Bayrou « dans les tout prochains jours ». Mais le fera-t-il avant ou après la journée de mobilisation du 10 septembre ? La présidence garde toutes les options ouvertes.
Le communiqué semble donc exclure l’option d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée, pourtant plébiscitée par certains élus, dont notamment ceux du Rassemblement national. Ce scénario écarté, il reste néanmoins plusieurs options au chef de l’État vers qui les regards sont désormais tous tournés : la nomination d’un Premier ministre de gauche, du bloc central, ou encore moins probable, une démission.
Au sein de son propre camp, le président de Renaissance, Gabriel Attal, l’appelle lui dans Le Parisien à nommer « un négociateur en actant dès le départ qu’il ne sera pas Premier ministre » afin de mettre les forces politiques autour de la table pour « s’entendre sur un accord ». « Le président de la République doit montrer qu’il est prêt à accepter de partager le pouvoir », ajoute Gabriel Attal.
La députée Renaissance Violette Spillebout ne votera pas la confiance à François Bayrou