Confrontées à une pénurie de surveillants de baignade, les bases de loisirs du Loiret boivent la tasse

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Faute de sauveteurs, la baignade sur l’île Charlemagne à Saint-Jean-le-Blanc ne sera pas autorisée avant le 7 juillet. Le recrutement de secouristes est un casse-tête pour les collectivités du département.

La qualité de l’eau n’est pas en cause. Mais la baignade restera interdite tout au long du mois de juin sur l’île Charlemagne à Saint-Jean-le-Blanc (Loiret) en raison d’un manque du manque de surveillants de baignade.

Émilie prendra son mal en patience. « J’espère qu’il sera possible de venir se baigner cet été. Mes enfants adorent ce lieu. C’est un peu les vacances à la maison. D’autant plus que cet été, nous ne partirons que cinq jours à la mer », confie cette mère au foyer, qui avait pour habitude de venir le week-end dès le mois juin.

Trouver du personnel diplômé…

La métropole d’Orléans, en recherche de plusieurs sauveteurs secouristes titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique pour assurer la surveillance du Parc de Loire, espère une ouverture aux baigneurs dès le 7 juillet. Mais encore faut-il trouver du personnel diplômé…

Selon les fédérations professionnelles, il manquerait entre 4 000 et 5 000 MNS (maîtres nageurs-sauveteur) dans les piscines, les plages et plans d’eau de tout le pays. Le Loiret est particulièrement touché par cette pénurie de personnels.

Le conseil départemental annonçait, dès février dernier, que la baignade sur les bases de loisirs des étangs de la Vallée à Combreux et des Bois à Vieilles-Maisons-sur-Joudry, serait également reportée à début juillet (jusqu’à fin août).

La ministre des Sports interpellée

C’est ce qui a conduit, la députée (LR) Pauline Martin à interpeller Marie Barsacq, la ministre des Sports, et à demander au gouvernement « de prendre des mesures concrètes pour remédier à cette crise et garantir une surveillance suffisante et sécurisée des baignades ».

Au printemps dernier, l’association Asporta (Association Sport et agglomérations) lançait la saison 2 de l’opération « Aquatique’s Tour » pour présenter le métier de maître nageur-sauveteur dans onze agglomérations du pays. Pour un résultat manifestement insuffisant. Émilie ne comprend pas que « les étudiants ne bénéficient pas d’aides pour payer leur brevet d’aptitude ». « Ce serait pourtant bénéfique pour tout le monde et sans doute pas si coûteux » conclut celle qui, comme beaucoup, se retrouve frustrée par la situation.

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