La Monkey Dust, l’inquiétante drogue de synthèse qui arrive en Île-de-France

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Véhicule de police Illustration police Boulevard des Filles du Calvaire, 75003 Paris Le 23/02/2025 Photo : Delphine Goldsztejn

L’une des premières saisies de cette drogue, qui engendre notamment des dégâts au Royaume-Uni et en Belgique, a eu lieu il y a quelques semaines dans l’Hexagone, en Seine-Saint-Denis.

Elle provoque de gros dégâts au Royaume-Uni et alarme la Belgique depuis environ un an, la Monkey Dust débarque sur le marché francilien des stupéfiants.

Présentée, à tort selon les experts que nous avons interrogés, comme une drogue proche de celle du « zombie », ce produit de synthèse, dérivé de la cathinone, suscite quoi qu’il arrive une inquiétude grandissante de la police. « On reçoit de plus en plus de coups de fil d’enquêteurs nous demandant des informations sur la Monkey Dust », constate un laboratoire spécialisé.

Selon nos informations, l’une des premières saisies vient d’avoir lieu il y a moins d’un mois en Île-de-France, plus précisément en Seine-Saint-Denis, comme nous le confirme le parquet de Bobigny. Ces 300 g de Monkey Dust faisaient partie du stock de 22 kg de produits de synthèse appartenant à des semi-grossistes présumés.

Ces quatre suspects, qui se fournissaient aux Pays-Bas, alimentaient, d’après une source policière, des centrales d’appel franciliennes. Après avoir été mises en examen, deux personnes ont été placées en détention provisoire et deux autres sous contrôle judiciaire.

Des « répercussions graves sur la santé physique et mentale »

Il y a un peu plus d’un an, face à l’augmentation des saisies, le parquet de Flandre-Orientale, en Belgiqueavait tiré la sonnette d’alarme concernant ce produit susceptible de provoquer agressivité, hallucinations et spasmes. « Même un usage limité et à court terme peut avoir des répercussions graves sur la santé physique et mentale », alertait le ministère public d’Outre-Quiévrain.

« Cela fait quelques années que c’est introduit en France, contextualise Jean-Claude Alvarez, professeur en toxicologie à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). C’est de la MDVP (méthylènedioxypyrovalérone). Les cathinones se substituent les unes aux autres mais cela reste un fléau. »

« Cette drogue a connu un engouement entre 2014 et 2019, a observé un chimiste. Tout est une question de business et de marketing. Après, il peut y avoir des effets spécifiques. »

Article leParisien

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