Le Mée-sur-Seine : un homme place un couteau sous la gorge d’une agente au poste de police municipale

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DEAUVILLE (09.05.2015) UN AGENT DE SURVEILLANCE DE LA VOIE PUBLIQUE ( ASVP ) VERBALISE UNE VOITURE EN STATIONNEMENT. PHOTO LE PARISIEN OLIVIER BOITET

L’homme armé a été neutralisé et interpellé par des policiers municipaux, collègues de l’agente menacée de mort par l’intrus qui s’était introduit à sa suite dans le poste. Il a été hospitalisé en psychiatrie.

Une agente de surveillance de la voie publique (ASVP) au Mée-sur-Seine se souviendra toute sa vie de l’attaque qu’elle a subie ce mardi 19 novembre à la mi-journée sur son lieu de travail. Vers 12h30, après sa mission de sécurisation à la sortie d’une école de la commune, elle regagne le poste de la police municipale, situé avenue Maurice-Dauvergne, pour sa pause déjeuner. Alors qu’elle se dirige vers la porte principale, l’agente ne remarque apparemment pas qu’un homme lui emboîte le pas et s’introduit dans le bâtiment juste derrière elle. Une fois à l’intérieur du poste de police municipale, il ceinture la femme en uniforme et lui place la lame d’un couteau sous la gorge.

Par chance, c’est aussi l’heure de la pause-déjeuner pour des collègues de l’ASVP. Une quinzaine de secondes après le début de cette attaque aussi surprenante qu’inexpliquée, des policiers municipaux rentrent de patrouille et pénètrent à leur tour dans le local. Ils entendent l’ASVP crier, découvrent la scène et n’hésitent pas un instant à se jeter sur l’individu. Ils le désarment et le mettent à terre. L’homme menaçant est interpellé.

« C’est un incident grave qui vient de se produire »

Une enquête pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique a été ouverte. L’agresseur a été placé en garde à vue, avant que celle-ci soit levée. « Une expertise psychiatrique a conclu à l’abolition du discernement de cet homme qui a été placé en hôpital psychiatrique », confirme Jean-Michel Bourlès, le procureur de la République au tribunal judiciaire de Melun, joint ce mardi soir.

La victime de l’agression est sous le choc, mais elle n’est pas blessée physiquement. Examinée à l’unité médico-judiciaire (UMJ), elle s’en sort avec six jours d’incapacité totale de travail (ITT) suite à cette agression traumatisante. Elle est « très choquée », précise le magistrat.

 Le Mée-sur-Seine, mardi 3 novembre. Une dizaine d'impacts de tirs de mortiers ont touché la façade du poste de police municipale du Mée. Pas de blessés à déplorer.
Le Mée-sur-Seine, mardi 3 novembre. Une dizaine d’impacts de tirs de mortiers ont touché la façade du poste de police municipale du Mée. Pas de blessés à déplorer.

« C’est un incident grave qui vient de se produire. Les collègues qui ont interpellé l’individu ne le connaissaient pas, pas plus que notre agente », commente Serge Durand, premier adjoint au maire du Mée-sur-Seine délégué à la sécurité. « Les élus sont de tout cœur avec la victime et avec tous les policiers municipaux de notre commune. Quand vous vous avez un couteau sous la gorge, le choc est énorme… »

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