“Pour la paix entre le peuple palestinien et israélien”. À la tribune des Nations unies ce lundi 22 septembre, Emmanuel Macron a reconnu l’État de Palestine. Après la Grande-Bretagne et le Canada, la veille, la France devient le troisième pays du G7 à faire une telle déclaration.
Emmanuel Macron a reconnu l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies ce lundi 22 septembre. Le président français a saisi l’occasion de sa présence à la tribune pour faire cette déclaration solennelle.
“Le temps est venu d’arrêter la guerre”
“Le temps est venu d’arrêter la guerre, le temps de la paix est venu”, a entamé le chef de l’État français avant d’appeler à la libération des 48 otages aux mains du Hamas et à l’arrêt des “massacres à Gaza”. “Le temps est venu car l’urgence est partout”, a-t-il hâté.
Emmanuel Macron a reconnu que des voix s’opposaient à cette reconnaissance. “Certains diront trop tard, d’autres diront trop tôt. Une chose est sûre, nous ne pouvons plus attendre”.
Il a aussi appelé l’assemblée générale des Nations unies à aller au bout du processus lancé en 1947 avec la décision de partager la Palestine mandataire en deux États avec un droit à l’autodétermination.
“La communauté internationale consacrait là l’État d’Israël, accomplissant le destin de ce peuple enfin, après des millénaires d’errances et de persécutions, et qui put fonder là une si belle démocratie. La promesse d’un État arabe, elle, reste jusqu’à ce jour inachevée. Depuis lors, c’est un long chemin d’espérance et de désespoir mêlés qu’Israéliens et Palestiniens ont parcouru chacun à leur manière”.
Des semaines d’attente
Emmanuel Macron avait prévenu depuis plusieurs semaines qu’il procèderait à cette reconnaissance au regard de “l’extrême urgence de la situation à Gaza et dans le reste des territoires palestiniens.” Interpellé à de nombreuses reprises par des Français ne comprenant pas cette décision, le chef de l’État a publié sur X une vidéo ce dimanche pour s’exprimer.
“J’ai été blessé, heurté et partagé la douleur de toutes les familles de victimes et d’otages du 7-Octobre, nous n’en oublions aucune. Il y a quelques jours encore dans ce bureau, j’en recevais certaines de ces familles. Je n’oublie pas la peine, la souffrance, la détresse de toutes les familles de victimes de Gaza et ceux qui vivent aujourd’hui sous les bombardements, sans avoir accès à l’humanitaire”, avait-il déclaré.
“Ce que veut la France, c’est la paix”
“Au fond toutes les vies se valent (…) ce que veut la France, c’est la paix. Un cessez-le-feu immédiat, que les 48 otages soient libérés sans délai. Ce que veut la France, c’est le retour de l’aide humanitaire à Gaza, un jour d’après possible à Gaza avec un Hamas démantelé et écarté du pouvoir (…) Ce que veut la France, ce sont deux États vivant en paix”.
À ce jour, plus de 150 pays reconnaissent l’État de Palestine. Ce faisant, la France devient le troisième pays du G7 à reconnaître cet État après la Grande-Bretagne et le Canada ce dimanche. Plusieurs pays occidentaux qui refusaient jusqu’à présent de franchir cette étape se sont décidés ces derniers mois au regard de la guerre dévastatrice menée par l’armée israélienne à Gaza, en représaille aux attaques terroristes meurtrières du 7 octobre 2023.