Présidentielle aux États-Unis : Trump ou Harris ? À 100 jours du vote, voici le calendrier d’une campagne bouleversée

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FILE PHOTO: U.S. Vice President Kamala Harris delivers remarks at a campaign event in Pittsfield, Mass., U.S., July 27, 2024. Stephanie Scarbrough/Pool via REUTERS/File Photo

Convention démocrate, possible débat, jour du vote… Voici les prochaines étapes de l’élection présidentielle américaine.

Retrait de Joe Biden, tentative d’assassinat de Donald Trump… À cent jours de l’élection, la campagne américaine est complètement bouleversée. Pour les camps républicains et démocrates, les mois à venir seront décisifs.

Août : annonce du candidat investi et convention démocrate

Le temps presse pour Kamala Harris, qui a reçu le soutien de Joe Biden, retiré de la course. Après plusieurs mois de doutes sur les capacités physiques et mentales, le président sortant âgé de 81 ans a finalement décidé de jeter l’éponge « dans l’intérêt de mon parti et du pays ».

L’ex-sénatrice et procureure, âgée de 59 ans, a maintenant quatre mois pour reprendre la main sur la course à la Maison-Blanche, dominée jusqu’à présent par Donald Trump. Son prochain grand rendez-vous est la convention du parti démocrate, organisée à Chicago du 19 au 22 août. Traditionnellement, c’est à cette occasion que les près de 4 000 délégués du parti votent pour désigner leur candidat.

Mais cet été, le nom de la personne investie sera annoncé d’ici le 7 août, date à laquelle l’État de l’Ohio requiert de disposer de l’identité des candidats pour l’élection présidentielle, a indiqué le président du Comité national du Parti démocrate (DNC), Jaime Harrison.

« Je veux vous garantir que nous sommes engagés à un processus de nomination ouvert et équitable », a-t-il ajouté, cité par Reuters. Un vote virtuel va se dérouler du 1er au 5 août. Les délégués restent libres de leur vote, même si Kamala Harris semble sûre de l’emporter, forte de nombreux soutiens et d’appels à l’unité dans un délai serré.

Côté républicain, le sujet a été tranché il y a quelques semaines lors de la convention de Milwaukee. Donald Trump, officiellement nommé candidat, a désigné son colistier : J.D. Vance. Il a pu profiter de l’engouement de ses partisans, surfant sur son image de miraculé après avoir échappé à une tentative d’assassinat lors d’un rassemblement en Pennsylvanie.

VidéoLe casting haut en couleur de Donald Trump à la convention républicaine

10 septembre : l’heure du débat ?

Joe Biden et Donald Trump s’étaient accordés sur la tenue de plusieurs débats : celui du 27 juin, qui a précipité la fin de campagne pour le président démocrate après sa prestation catastrophique, et un autre le 10 septembre.


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Mais depuis, Kamala Harris a repris le flambeau. La confrontation entre les deux candidats sera-t-elle maintenue ? La vice-présidente a assuré qu’elle était « prête » accusant Donald Trump de rétropédaler.

Ce dernier avait indiqué être « tout à fait » enclin à débattre avec elle, mais sous d’autres conditions, notamment un changement sur le choix de la chaîne prévue, ABC. « Il serait inopportun de programmer quoi que ce soit avec Harris car les démocrates pourraient très bien changer d’avis », ont aussi taclé ses équipes.

18 septembre : prononcée de peine pour Donald Trump ?

Donald Trump sera-t-il condamné à de la prison à deux mois de l’élection ? L’ex-locataire de la Maison Blanche a été reconnu coupable fin mai par le tribunal pénal de Manhattan de 34 délits de falsifications de documents comptables, destinées à cacher, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016, un paiement de 130 000 dollars à l’actrice de films X Stormy Daniels pour qu’elle taise une relation sexuelle qu’elle dit avoir eue avec lui en 2006 et qu’il nie.

Sa peine a dû être prononcée le 11 juillet mais cette décision a été reportée en raison de l’avis de la Cour suprême à Washington, composée à majorité de juges conservateurs, qui a reconnu le 1er juillet une immunité pénale élargie à l’ancien président, confronté à quatre affaires au pénal.

Trump avait donc demandé une annulation de son procès. Cette requête doit être examinée le 6 septembre par le juge Juan Merchan. Si elle est rejetée, la peine à l’encontre du milliardaire républicain sera prononcée le 18 septembre.

Premier ancien président des États-Unis reconnu coupable au pénal par un jury, il encourt en théorie et au maximum jusqu’à 4 ans de prison.

5 novembre : l’« Election day »

Le premier mardi de novembre, quelque 235 millions d’Américains sont appelés aux urnes pour élire leur futur chef d’État par suffrage universel indirect.

Ils voteront donc le 5 novembre pour une liste de « grands électeurs » dans leurs États qui formeront ensuite le collège électoral chargé de désigner le président ou la présidente des États-Unis. La liste arrivée en tête rafle toutes les voix du territoire.

Au total, il y a 538 grands électeurs, qui affichent leur soutien à l’un ou l’autre des candidats. Pour remporter l’élection présidentielle, les candidats doivent disposer d’au moins 270 voix.

Décembre et janvier : vote des grands électeurs et certification des résultats

Le premier lundi qui suit le deuxième mercredi de décembre, les grands électeurs votent. Le dépouillement a lieu quinze jours plus tard au Sénat. À cette date, l’un des deux candidats est officiellement déclaré vainqueur : le président et son vice-président sont officiellement nommés.

Enfin, le 20 janvier, le vainqueur des urnes est investi. Il prête serment sur la Bible à Washington, capitale fédérale des États-Unis.

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