Diplômé d’un Master 2 en droit pénal et sciences criminelles après un parcours scolaire fulgurant (baccalauréat à 15 ans, deux classes sautées), Salima Poumbga, alias « Sally », débute sa carrière dans les cabinets londoniens avant de réorienter son éloquence vers une autre tribune : celle d’un activisme numérique incarné, puissant, et radicalement nécessaire. Suivie par près de 700 000 abonnés sur sa chaîne YouTube, cette juriste de formation explore les enjeux sociaux, identitaires et politiques qui traversent les jeunesses afrodescendantes – racisme, « misogynoir », sous-représentation des femmes noires, etc. – avec une parole libre et une approche multidisciplinaire qui marient pédagogie, émotion, humour et rigueur rares dans le paysage numérique francophone. Par ailleurs, elle a eu l’occasion de réaliser des interviews avec des figures emblématiques de la scène internationale, parmi lesquelles l’acteur oscarisé américain Denzel Washington et l’auteur compositeur-interprète canadien The Weeknd. Mais c’est surtout avec Motherland, sa minisérie documentaire diffusée sur BrutX, que Sally franchit un cap. Pensée comme une ode à la diversité culturelle africaine, la série l’emmène vivre un mois dans des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun, à la rencontre des habitants et des cultures locales. Un quatrième opus, tourné en République démocratique du Congo, doit paraître prochainement ; Sally y a pris tous les risques, seule derrière la caméra, pour livrer un témoignage sans filtre. Suivie par plus d’1,3 million d’abonnés sur Instagram, elle a su s’affranchir de l’étiquette d’influenceuse pour s’imposer comme une véritable personnalité publique et une médiatrice culturelle capable de conjuguer engagement, storytelling et esthétique. Dans la même veine, elle prépare désormais ses premiers projets de fiction, pour raconter l’Afrique autrement.
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