Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, a subi avec son équipe de campagne pour les législatives « une agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales » mercredi soir à Meudon, dans les Hauts-de-Seine, où elle est candidate à sa réélection.
La scène confirme la haute tension autour de la campagne des législatives. L’équipe de Prisca Thevenot, candidate dans les Hauts-de-Seine et porte-parole du gouvernement, a été prise à partie mercredi soir par plusieurs personnes dans sa circonscription de Meudon (Hauts-de-Seine).
Que s’est-il passé ?
Prisca Thevenot se trouvait en compagnie de sa suppléante Virginie Lanlo et de deux membres de son équipe dans sa circonscription électorale de Meudon ce mercredi vers 20 heures. Selon les informations du Parisien, ce groupe procédait à un collage d’affiches électorales en vue du deuxième tour. Au premier tour des élections législatives, Prisca Thevenot est arrivée en tête dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, qui couvre notamment Meudon, Marnes-la-Coquette ou Sèvres, avec 39,9 % des voix.
Prisca Thévenot a raconté au Parisien avoir constaté que des jeunes étaient « en train de dégrader des affiches ». « On leur dit, sans aucune agressivité, que c’est interdit », décrit-elle.
D’après le récit de la ministre aux policiers, un homme aurait arraché une affiche en criant : « Sur le Coran, appelle tout le monde », avant de revenir accompagné « d’une vingtaine d’individus ». Ces derniers s’en sont pris à l’un des militants, blessant au passage Virginie Lanlo.
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« Tout s’est passé très très rapidement car la police nationale qui devait patrouiller dans le secteur est arrivée en moins de cinq minutes », a indiqué Prisca Thevenot.
La ministre n’a pas été atteinte physiquement. Virginie Lanlo, par ailleurs élue de Meudon et députée depuis la nomination de Prisca Thevenot au gouvernement, souffre d’une plaie au bras. Un des militants a une fracture de la mâchoire provoquée selon son récit par plusieurs coups de poing et de trottinette. Tous deux ont été conduits à l’hôpital Percy, à Clamart.
Trois mineurs et un majeur interpellés
Un des suspects a été identifié grâce à l’enregistrement vidéo d’une partie de la scène par Prisca Thevenot. Quatre personnes ont été interpellées dans la soirée, dont trois garçons âgés de 15 à 17 ans. Selon nos informations, le quatrième homme, âgé de 20 ans, est défavorablement connu de la justice. L’auteur présumé des coups est également soupçonné d’avoir dégradé le pare-brise du véhicule du militant blessé mercredi soir. Tous sont domiciliés dans la commune de Meudon.
Prisca Thevenot a déposé plainte au commissariat local. L‘enquête de flagrance porte sur des faits de « violences en réunion avec arme par destination ».
« Je terminerai ma campagne »
La députée sortante a annoncé ce jeudi matin qu’elle « terminer(a) (s)a campagne sur le terrain ». Elle remercie les forces de l’ordre, les sapeurs pompiers et les « soutiens » reçus. « La violence n’est jamais la réponse », a-t-elle ajouté.
Cette agression a été condamnée par une grande partie de la classe politique. Le Premier ministre Gabriel Attal, lui-même député sortant des Hauts-de-Seine, a exprimé sur X (ex-Twitter) sa « pleine solidarité ». « La violence et les intimidations n’ont pas leur place dans notre démocratie », a-t-il ajouté.
Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et aussi candidat dans les Hauts-de-Seine, s’est dit « profondément choqué par l’agression subie par Prisca Thevenot et sa suppléante à Meudon » sur le même réseau social.
Sur BFMTV, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a « exprimé son soutien entier » à la porte-parole du gouvernement et demandé que tous les responsables politiques appellent « au calme et à l’apaisement ».