Épisode caniculaire : jusqu’à 40 degrés dans le sud-ouest, la France entre dans le dur

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La France va entrer dans le dur du troisième épisode caniculaire enregistré depuis juin, avec des températures qui pourraient atteindre jusqu’à 40°C dans le sud-ouest et une sécheresse chaque jour plus marquée. “La journée de mercredi sera la plus chaude à l’échelle nationale”, avertit Météo-France.

La France va entrer dans le dur du troisième épisode caniculaire enregistré depuis juin, avec des températures qui pourraient atteindre jusqu’à 40°C dans le sud-ouest et une sécheresse chaque jour plus marquée. “La journée de mercredi sera la plus chaude à l’échelle nationale”, avertit Météo-France, mais le pic de chaleur sera encore présent jeudi “en se décalant vers l’Est”.

Alerte orange canicule

“Entre mercredi et jeudi les maximales seront souvent supérieures ou égales à 35°C avec des pointes à 39 ou 40°C sur le sud-ouest”, précisé Météo-France, qui a placé 26 départements en alerte orange canicule. Il fera aussi chaud la nuit et “les températures minimales supérieures à 20°C commenceront à se généraliser”, a fait savoir Olivier Caumont, responsable de la permanence pour la prévision à Météo-France, lors d’un point presse mardi.

Une vague de chaleur plus courte que la précédente

Cette vague de chaleur sera plus courte que la précédente, prévoit Météo-France, qui ne se prononce pas encore sur le moment où elle prendra fin. La dernière en date a pris fin le 25 juillet et a duré 14 jours, ne laissant que quelques jours pour respirer un peu. “On est inquiet par ces répétitions rapprochées de vague de chaleur”, qui “ne permettent pas à des organismes de revenir à un fonctionnement normal”, a expliqué Isabelle Bonmarin de Santé publique France (SPF) lors du point-presse.

“On s’attend à une surmortalité dès qu’on passe en canicule (…) et notamment les 75 ans et plus”, a ajouté son collègue Robin Lagarrigue, indiquant qu’un “bilan sera fait à la rentrée, en septembre”.

Du côté des feux de forêt, un incendie ayant parcouru “450 hectares” de maquis sur la commune de Santo-Pietro-di-Tenda en Haute-Corse sans menacer d’habitations a été “fixé” mardi soir, a indiqué un porte-parole des pompiers. Niozelles, un village des Alpes-de-Haute-Provence, a en revanche été préventivement évacué mardi en raison d’un incendie qui a parcouru 210 hectares sans jamais toutefois menacer les habitations, ont annoncé les pompiers.

Et le trafic des trains TER et TGV a été interrompu mardi après-midi dans les Landes en raison d’un incendie, et ne devait pas reprendre dans la soirée, a indiqué la SNCF. Sur les lignes Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Dax-Tarbes, “trois TGV à destination de Paris partant du sud de Bordeaux ont été retenus en gare de Dax. Ils repartiront vers leur gare d’origine”, a ajouté la SNCF.

Cette chaleur ne fait que renforcer la sécheresse. Juillet 2022 est “au second rang des mois les plus secs tous mois confondus” en France depuis le début des mesures en 1958-1959, avec un cumul de précipitations agrégées de 9,7 millimètres, soit un déficit de précipitations d’environ 84% par rapport aux normales, selon Météo-France.

À Gérardmer, (Vosges), le débit des sources est tellement faible que la commune va approvisionner avec l’eau du lac son réseau d’eau public. Résultat, à partir de mercredi, l’eau sera déclarée non-potable, a priori pour 48h, le temps de réaliser des tests bactériologiques.

Par ailleurs, “on est en situation de sécheresse record pour l’humidité des sols depuis le 17 juillet au niveau national”, a indiqué Jean-Michel Soubeyroux, climatologue chez Météo-France.

“Il faudrait un mois de précipitations excédentaires avant de retrouver une situation normale”

“En ce début août, les sols sont donc encore plus secs qu’ils ne l’étaient à la même date en 1976 et en 2003. D’ici le milieu du mois d’août, il est probable que cette situation s’aggrave encore, et que le record absolu de sécheresse des sols superficiels qui date de 2003 soit battu”, précise Météo-France.

“On ne voit pas de sortie dans l’immédiat à cette situation de sécheresse. (…) Il faudrait un mois de précipitations excédentaires avant de retrouver une situation normale”, a estimé Jean-Michel Soubeyroux.

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