Morts sur le Pont-Neuf : pourquoi la qualification d’homicide « volontaire » a été retenue

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Un policier a ouvert le feu sur un véhicule, dimanche 24 avril, qui aurait « foncé » sur un fonctionnaire de la même patrouille pour échapper à un contrôle. L’auteur des tirs a plaidé la légitime défense, avant d’être mis en examen pour « homicide volontaire » par le parquet de Paris.

Le policier qui a tué dimanche soir deux hommes dans une voiture près du Pont-Neuf à Paris a été mis en examen mercredi 27 avril pour « homicide volontaire » pour le meurtre du conducteur de la voiture, pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner » pour le premier passager, décédé lui aussi, et pour « violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique » envers le second passager, situé à l’arrière, qui a survécu aux tirs.

« L’Obs » revient sur les raisons de cette qualification en « homicide volontaire », alors même que le policier justifiait son geste en invoquant la légitime défense.La suite après la publicitéhttps://351cd75134d9efd1de5f932e2ace0e32.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

  • Les circonstances des tirs

D’après des informations du « Monde » et le compte rendu de l’intervention de police, la voiture dans laquelle se trouvaient les deux hommes était à l’arrêt ou sur le point de s’arrêter, avec les feux de détresses allumés. Des informations qui contredisent la première version, qui indiquait que la même voiture roulait à contresens sur le Pont-Neuf. Le conducteur aurait reçu l’ordre de se garer afin de subir un contrôle de la part des cinq policiers présents.Morts sur le Pont-Neuf à Paris : le policier qui a tiré entendu par l’IGPN

Selon les gardiens de la paix, cette voiture était garée à contresens sur le quai des Orfèvres. Tandis qu’ils approchaient du véhicule, celui-ci aurait démarré en trombe et « a foncé vers un des fonctionnaires qui s’est écarté pour l’éviter ». Le policier tireur, « le seul » à être armé selon le compte rendu de l’intervention, aurait ouvert le feu à ce moment-là sur la voiture, qui se dirigeait vers le Pont-Neuf.

  • Le motif du contrôle inconnu

« Police comme justice restent particulièrement discrètes sur les circonstances précises dans lesquelles ont eu lieu, comme sur les motifs du contrôle », note Antoine Albertini dans « Le Monde ». Certaines sources anonymes ont toutefois évoqué une possible transaction, qui serait liée à l’achat de stupéfiants. « Les collègues se sont approchés tranquillement pour lui intimer [au conducteur de la voiture, NDLR] de quitter les lieux lors que le conducteur leur a foncés dessus », a affirmé une source proche du dossier.

  • Une arme de guerre utilisée

Le policier tireur, le seul du véhicule à être armé selon la version des policiers, a visé la voiture avec un fusil d’assaut HKG36, une arme de guerre distribuée aux forces de l’ordre pour leur permettre de faire face aux terroristes. Les brigades anticriminalité françaises en avaient notamment été équipées après les attentats de 2015.La suite après la publicitéhttps://351cd75134d9efd1de5f932e2ace0e32.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

  • Une dizaine de cartouches tirées

Les premiers éléments de l’enquête ont révélé qu’au total une dizaine de cartouches avaient été tirées sur la voiture et avaient atteint les passagers du véhicule, qui ont été touchés par « cinq ou six impacts ».

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