« On est complètement anéanti » : à Vémars, un gendarme tue ses trois filles et se suicide

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drame à Vémars dans une résidence place Caroline Aigle

INFO LE PARISIEN. Les faits se sont déroulés ce dimanche à Vémars (Val-d’Oise) au domicile de cet homme affecté à la gendarmerie des transports aériens de Roissy. Une enquête a été ouverte et confiée à la Section de recherches de Versailles.

Stupeur dans les rangs de la gendarmerie. Ce dimanche, un militaire affecté à la brigade des transports aériens (BGTA) s’est donné la mort après avoir tué ses trois enfants à Vémars (Val-d’Oise). Les circonstances de ce drame ne sont pas encore connues. Selon nos informations, l’homme était en instance de divorce. Il a tué ses trois filles, nées en 2013, 2016 et 2018, a précisé à l’AFP le parquet de Pontoise, dans « un contexte familial compliqué ».

Les corps ont été trouvés par deux collègues gendarmes. La mère des trois filles, en état de choc, a été prise en charge par les secours, indique le parquet sans pouvoir préciser si elle se trouvait au domicile. L’enquête a été confiée à la section de recherches de Versailles (Yvelines) et à la section de recherches de transports aériens.

Les lieux du drame bouclés par les forces de l’ordre

L’homme résidait dans un nouveau quartier de cette petite commune de 2 300 habitants, à 12 km au nord de Roissy-Charles-De-Gaulle. Le lieu de travail du militaire. Une résidence, composée de maisonnettes et d’appartements où habitent, depuis quelques années avec leurs familles, 70 gendarmes de la BGTA. Celui-ci était complètement bouclé par les forces de l’ordre ce dimanche soir, qui en empêchaient tout accès aux personnes extérieures. Tous avaient le visage fermé.

Dans ce quartier paisible, très résidentiel, le ballet des voitures de gendarmerie et des camions de pompiers, toujours présents en début de soirée, a alerté les habitants alentour. Mais aucun des voisins ou promeneurs croisés ne connaissait la teneur du drame qui venait de se dérouler à côté de chez eux. « Qu’est-ce qui se passe ? Cela doit être grave, j’ai vu la police scientifique », s’inquiétait ainsi une femme promenant son chien. Sous le choc en apprenant la nouvelle. « C’est affreux ! C’est terrible ! », souffle-t-elle. Un autre passant est lui aussi abasourdi : « on s’attend pas du tout à ce genre de tragédie, surtout dans une petite ville tranquille comme Vémars ».

« On est complètement anéanti »

Coup de massue également pour le maire (SE) de Vémars Frédéric Didier qui parle « d’un drame indicible ». « C’est un tsunami émotionnel pour notre commune. On est complètement anéanti, déclare-t-il au Parisien. Nos premières pensées vont bien sûr à la maman dont tout l’univers vient de s’écrouler, puis également à la brigade des transports aériens et à sa commandante à qui on envoie tout notre soutien. »

L’édile pense également à toute la communauté éducative ainsi qu’à tout le personnel communal. Les trois fillettes, en maternelle et élémentaire, étaient toutes scolarisées dans la commune et fréquentaient les centres de loisirs. « Il faut comprendre le drame, la vague d’émotion. La maman était même membre d’une association de parents d’élèves », souligne l’édile.

Sa priorité est désormais de mettre en place une cellule médico-psychologique. « J’ai une responsabilité sur l’ensemble de mon personnel et pour les enfants des centres de loisirs. Ici, on est dans une commune à taille humaine. Ils se connaissent tous. Ça va être un énorme vide », souffle Frédéric Didier qui s’employait ce dimanche soir à trouver des professionnels disponibles au plus vite.

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