Réseau de bus parisien : la RATP répond aux critiques de Pécresse

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Pécresse et la RATP. Après un mois de septembre particulièrement critique pour le réseau de bus parisien, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France mobilités (IDFM), avait sommé la RATP, gestionnaire du réseau, de présenter rapidement « un plan d’action » pour un retour rapide à la normale. La présidente directrice générale de la RATP, Catherine Guillouard, a tenu à répondre à ces critiques dans une lettre adressée à Valérie Pécresse, avant de passer la main pour raisons personnelles. 

Hausse de l’absentéisme, difficultés de recrutement, ouverture à la concurrence… La patronne de la RATP a d’abord tenu à rappeler que si le sujet constituait un ennui de taille pour les voyageurs, il « n’affecte pas les finances d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’offre non réalisée étant intégralement remboursée et majorée de pénalités ». La présidente de l’entreprise reconnaît qu’« en septembre, la situation a atteint un niveau particulièrement critique avec 25 % de l’offre non réalisée ». En moyenne sur l’année 2022, ce chiffre s’établit à 17 % selon la RATP, « dont environ 10 % issus de causes internes, 5 % de causes externes (difficultés de circulation, travaux) et 2 % par des causes sociales ». 

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Hausse de l’absentéisme, difficultés de recrutement, ouverture à la concurrence…

Catherine Guillouard souligne notamment « l’augmentation très significative du niveau d’absentéisme maladie », le nombre de jours d’arrêt ayant doublé par rapport à avant la crise du Covid-19. Elle dit ainsi avoir renforcé les contrôles ces derniers mois ayant permis de détecter « près de 500 arrêts de travail frauduleux concernant plus de 130 salariés, qui font l’objet de procédures de licenciement ».

Catherine Guillouard s’attarde ensuite sur les difficultés de recrutement auxquelles est confrontée la RATP, qui cherchait toujours 800 chauffeurs de bus fin août. Le groupe public va ouvrir son recrutement aux intérimaires.


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Réseau de bus parisien : la RATP répond aux critiques de Pécresse

En septembre, 25 % de l’offre du réseau de bus parisien n’a pas été réalisée. Une situation particulièrement critique dont se défend la patronne de la RATP.Source AFP

La RATP cherchait toujours 800 chauffeurs de bus fin aout.
La RATP cherchait toujours 800 chauffeurs de bus fin août.© RICCARDO MILANI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Publié le 29/09/2022 à 18h27

Temps de lecture : 2 min

Nouvelle passe d’armes entre Valérie Pécresse et la RATP. Après un mois de septembre particulièrement critique pour le réseau de bus parisien, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France mobilités (IDFM), avait sommé la RATP, gestionnaire du réseau, de présenter rapidement « un plan d’action » pour un retour rapide à la normale. La présidente directrice générale de la RATP, Catherine Guillouard, a tenu à répondre à ces critiques dans une lettre adressée à Valérie Pécresse, avant de passer la main pour raisons personnelles. 

Hausse de l’absentéisme, difficultés de recrutement, ouverture à la concurrence… La patronne de la RATP a d’abord tenu à rappeler que si le sujet constituait un ennui de taille pour les voyageurs, il « n’affecte pas les finances d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’offre non réalisée étant intégralement remboursée et majorée de pénalités ». La présidente de l’entreprise reconnaît qu’« en septembre, la situation a atteint un niveau particulièrement critique avec 25 % de l’offre non réalisée ». En moyenne sur l’année 2022, ce chiffre s’établit à 17 % selon la RATP, « dont environ 10 % issus de causes internes, 5 % de causes externes (difficultés de circulation, travaux) et 2 % par des causes sociales ». 

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Hausse de l’absentéisme, difficultés de recrutement, ouverture à la concurrence…

Catherine Guillouard souligne notamment « l’augmentation très significative du niveau d’absentéisme maladie », le nombre de jours d’arrêt ayant doublé par rapport à avant la crise du Covid-19. Elle dit ainsi avoir renforcé les contrôles ces derniers mois ayant permis de détecter « près de 500 arrêts de travail frauduleux concernant plus de 130 salariés, qui font l’objet de procédures de licenciement ».

Catherine Guillouard s’attarde ensuite sur les difficultés de recrutement auxquelles est confrontée la RATP, qui cherchait toujours 800 chauffeurs de bus fin août. Le groupe public va ouvrir son recrutement aux intérimaires.

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Enfin, Catherine Guillouard conclut par un avertissement à l’approche de l’ouverture à la concurrence qui doit intervenir pour les bus du monopole actuel de la RATP au 1er janvier 2025 et va provoquer le transfert de 18 000 salariés vers des filiales ou des concurrents. La révision unilatérale du temps de travail des machinistes pour s’adapter à la nouvelle réalité de la concurrence, après l’échec des négociations avec les syndicats, n’a pas permis d’obtenir les gains de productivité escomptés. Mais surtout, « la bonne continuité du service public de bus » dépendra de la capacité d’IDFM à assurer la reprise de certains systèmes comme l’information voyageur, la billettique ou des systèmes de sécurité qui ne « pourront matériellement pas être scindés et exploités par les opérateurs dans les délais impartis ». Catherine Guillouard a notamment fait savoir dans sa lettre que la RATP ne souhaitait pas assurer ces missions après 2024, comme le souhaiterait IDFM.

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