Un réseau francilien de trafic de cannabis démantelé : 400 kg de résine saisis dans un go-fast

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Les gendarmes de la section de recherches de Versailles (Yvelines) ont intercepté dans le Loir-et-Cher le convoi qui remontait d’Espagne. Cinq personnes ont été mises en examen ce dimanche et placées en détention provisoire.

La SR de Versailles a intercepté ce go-fast dans le Loir-et-Cher. /DR
Par Nicolas Goinard Le 3 octobre 2022 à 20h18

Ils avaient tout pour échapper aux forces de l’ordre : téléphones, balises, brouilleurs, passeports falsifiés, fausses plaques. Mais cet attirail digne des plus grands bandits n’a pas suffi. Jeudi 29 septembre, à 2h30 du matin, sur l’autoroute A71 dans le Loir-et-Cher, le GIGN et la section de recherches de Versailles (Yvelines) ont intercepté leur go-fast qui remontait d’Espagne à destination de l’Île-de-France.

Dans la voiture porteuse, les militaires ont mis la main sur près de 400 kg de résine de cannabis destinés à être écoulés en Île-de-France et dans le reste de la France. Deux suspects sont interpellés. Quatre heures plus tard, trois autres hommes âgés d’une trentaine d’années sont arrêtés chez eux petite couronne. Lors des perquisitions gendarmes découvrent du stupéfiant, de l’argent, des munitions et une montre de luxe. Dimanche, à l’issue de leur garde à vue, ils sont présentés au juge d’instruction de Versailles en charge de l’information judiciaire, mis en examen et placés en détention provisoire.

L’affaire commence en début d’année. Le 14 janvier un homme de 41 ans qui vit à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) est arrêté par des douaniers au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines (Yvelines) sur l’autoroute A10. Sa voiture a des fausses plaques. Ce qui n’arrange pas les affaires de l’automobiliste, c’est qu’ils trouvent aussi dans l’habitacle deux armes, des munitions, un brouilleur, des fausses plaques d’immatriculation, un gyrophare, un gilet pare-balles et de l’argent liquide.

Une équipe méfiante

La section de recherches de Versailles est saisie de l’enquête avec le service central du renseignement criminel de la gendarmerie et le groupe interministériel de recherches (GIR) des Yvelines. Le profil de l’homme interpellé les intéresse. Ils comprennent qu’il fait partie d’un réseau de trafiquants organisant des convois de transport de produits stupéfiants entre l’Espagne et la France.

Des surveillances sont mises en place, menées par le groupe d’observation et de surveillance d’Île-de-France (Gosif). Les enquêteurs découvrent que le réseau est composé de délinquants aguerris, connus de la justice. L’un d’entre eux fait l’objet d’un mandat de recherche après une condamnation à quatre ans de prison dans le cadre d’une précédente affaire d’infractions à la législation des stupéfiants.

Cette équipe est méfiante. Elle utilise de nombreux véhicules volés avec de fausses plaques et se sert de téléphones de guerre, c’est-à-dire des portables prépayés dont ils se débarrassent rapidement. Au bout de sept mois d’enquête, les gendarmes sont finalement parvenus à identifier huit convois d’importation de produits stupéfiants réalisés par ce réseau.

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