Yvelines : le numérique, la garantie d’un emploi stable pour ces jeunes en décrochage

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Magny-les-Hameaux, ce mardi. Au sein de la formation des Plombiers du Numérique, les élèves ont l'occasion de s'exercer durant de nombreuses sessions pratiques LP/Maxime Laurent

Avec les Plombiers du Numérique, l’association Impala Avenir a pour objectif d’insérer des jeunes de quartiers populaires dans les nouveaux métiers. Créée en 2017, elle vient d’ouvrir sa première antenne dans le département, à Magny-les-Hameaux.

Contrôles d’identité, badges, empreintes digitales… Pour entrer dans les locaux des Plombiers du Numérique à Magny-les-Hameaux (Yvelines), il faut montrer patte blanche. Et pour cause : L’école se situe dans l’un des plus grands data centers d’Île-de-France, qui héberge des données numériques sensibles pour le compte d’entreprises, de l’État ou encore de banques.

C’est dans ce contexte immersif qu’une dizaine d’étudiants s’affaire à câbler un serveur ce mardi, au sein d’une salle qui leur est dédiée. Créée en 2017, les Plombiers du Numérique dispose d’antennes partout en France, notamment à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Grigny (Essonne), Meaux (Seine-et-Marne)… et depuis peu à Magny-les-Hameaux, grâce au soutien de la région Ile-de-France.

« Au début je n’y comprenais rien ! », s’amuse Roger Senaya, qui suit une formation de technicien depuis bientôt deux mois. Mais il l’assure : « À force de s’entraîner, ça finit par rentrer, et on est heureux de venir travailler. »

« Ces jeunes ont des besoins »

D’ici à quelques semaines, il sera capable de réaliser des branchements sur des serveurs ainsi que des objets connectés. À 47 ans, il vise un CDI dès sa sortie de l’école. « C’est tout à fait réalisable, car le milieu du numérique est un secteur qui se développe énormément et qui a de plus en plus de besoins », nous garantit-on du côté des Plombiers du Numérique.

L’objectif est clair : Former des profils en rupture, majoritairement des jeunes des quartiers populaires, pour les insérer rapidement dans l’emploi. « La principale problématique pour nos étudiants, c’est de travailler rapidement pour dégager des revenus » explique Florian du Boÿs, le fondateur de l’association.


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Pour les inciter à se former, l’association s’appuie sur Pôle emploi ou les missions locales pour indemniser leur temps à l’école. « L’actualité récente nous montre bien que ces jeunes ont des besoins, et qu’il faut les considérer. Le travail, c’est un premier pas vers leur autonomie ! »

La formation mise sur la pratique

Aux Plombiers du Numérique, on ne cherche pas à se rapprocher de l’école classique. « Pour beaucoup de ces jeunes, ce sont des mauvais souvenirs » s’explique Florian du Boÿs. Alors la formation se veut aussi théorique que pratique, avec des stages dans des entreprises reconnues pour favoriser l’insertion. La formule convient parfaitement à Killian.

À 22 ans, ce jeune diplômé d’un BTS en électronique ne parvient pas à trouver un emploi. Pour lui, c’est sûr : « La pratique, c’est ce dont j’ai besoin pour progresser vers les métiers qui recrutent. » Aucune formation dans le cursus classique ne forme spécifiquement au métier de technicien dans un data center. « Cela rend le profil de nos étudiants très attrayants » assure-t-on au Plombiers.

Au total, 144 personnes fréquentent chaque année les quatre écoles que compte l’association en Île-de-France. À l’échelle du pays, 1 200 jeunes ont été formés par les Plombiers du Numérique depuis 2018. Et 75 % d’entre eux intègrent un emploi où une formation qualifiante à leur sortie.

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