Embouteillage aux sessions d’examens de chauffeur VTC en Haute-Garonne

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Illustrations UBER VTC

La plateforme Uber pointe des délais d’examens trop longs pour devenir chauffeur VTC en Haute-Garonne, jusqu’à six mois d’attente. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat assure organiser le nombre d’examens réglementaires, avec des capacités limitées, face à une demande croissante.

Il faut être patient pour devenir chauffeur VTC à Toulouse (Haute-Garonne) ! Selon les plateformes de mise en relation, les sessions d’examens pour obtenir le précieux sésame ne sont pas suffisantes dans la Ville rose. Pour la session d’examen de ce mois d’octobre 2023, près de 100 candidats inscrits dans les temps ont été reportés à la session de mars 2024, selon Uber qui pointe la trop faible fréquence de sessions et l’instauration de quotas en juin 2023.

Pourtant, l’État a introduit en 2021 un délai maximum de quatre mois entre le dépôt du dossier d’inscription d’un candidat à l’examen de conducteur VTC et la communication de ses résultats. Il exige également l’organisation d’au moins une session d’examen par trimestre. « La Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) a organisé trois sessions d’examens par an à Toulouse cette année : en mars, en juin et en octobre, précise Uber. Cette fréquence d’examen implique presque systématiquement un dépassement des délais et ce, notamment, entre les examens d’octobre et de mars ».

« J’ai démissionné de mon poste pour faire la formation, ce retard me pénalise »

Un délai de six mois supplémentaires qui freine les candidats dans leur projet professionnel, comme Rachid Mandor, actuellement salarié dans le bâtiment qui veut se reconvertir comme chauffeur VTC. « Je me suis inscrit à la session d’octobre mais on m’a indiqué qu’il n’y avait pas assez de place et on m’a décalé à celle de mars 2024, raconte-t-il. J’avais déjà démissionné de mon ancien poste afin de réaliser la formation, donc ce retard me pénalise et m’a obligé à retrouver du travail dans le bâtiment. »


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Entre janvier et juin 2023, près de 616 personnes ont candidaté à l’examen de chauffeur VTC, contre 465 en 2022. Un afflux de demandes qui explique en partie les délais dans le département. Le CMA Occitanie, centre d’examen régional, publie sur son site Internet en fin d’année un calendrier régional annuel établi, précisant les dates et lieux des sessions d’examens organisées dans les treize départements de la région pour l’année suivante.

Un candidat résidant dans n’importe quel département de France peut s’inscrire et passer l’examen en Occitanie, et inversement, un candidat résidant dans un des treize départements d’Occitanie peut s’inscrire à une session dans une autre région. Les candidats doivent effectuer les démarches d’inscription sur la plateforme nationale d’inscription à l’examen : une inscription n’est validée que lorsque le dossier du candidat est complet et vérifié dans les délais définis par le calendrier.

La Chambre de Métiers et de l’Artisanat réfute tout quota

« Les inscriptions sont clôturées lorsque le nombre de dossiers complets correspond au nombre de places disponibles par centre d’examen, indique le CMA Occitanie, qui réfute l’accusation d’Uber d’avoir instauré des quotas en juin 2023 par manque de place, ni reporté des dates d’examens pour des candidats inscrits. La CMA Occitanie organise les examens VTC dans le cadre fixé par le règlement national, selon ses capacités d’accueil et d’organisation dans les 13 départements, avec pour objectif de répondre au mieux à la demande ».

Ainsi, 38 sessions d’examens sont organisées en 2023 (contre 29 en 2022). Compte tenu de la demande croissante constatée pour les examens VTC en Occitanie, la CMA Occitanie envisage d’augmenter le nombre de sessions d’examens proposées dans la région.

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