Essonne : le père qui a secoué son bébé condamné à 8 ans de prison

0
34
ILLUSTRATION PIEDS ET MAINS DE BEBE LE PARISIEN JEAN-BAPTISTE QUENTIN LE PARISIEN sante bébé nourisson naissance maternité

Ce mercredi soir, la cour criminelle de l’Essonne a condamné Mickaël L. à 8 ans de réclusion pour des violences commises sur son bébé à Maisse en 2018. Aujourd’hui âgée de 5 ans, la fillette en garde de lourdes séquelles.

Reconnu coupable de violences sur sa fille de moins de deux mois, Mickaël L. a été placé en détention à l’issue de son procès. Depuis ce mardi, ce trentenaire comparaissait libre devant la cour criminelle de l’Essonne à Évry-Courcouronnes pour avoir secoué Karen (le prénom a été changé) à Maisse en novembre 2018. Ces violences, « deux séries de secouements de 10 à 15 secondes » selon ses déclarations, ont causé de lourdes séquelles à l’enfant.

Aujourd’hui âgée de cinq ans, elle marche, court mais ne s’exprime toujours pas. Il a été condamné à huit ans de prison avec mandat de dépôt. Quelques heures plus tôt, l’avocate générale avait requis une peine de sept de réclusion criminelle, avec mandat de dépôt également.

Surmenage et difficultés financières

Pour tenter d’expliquer son geste, Mickaël a mis en avant une période de surmenage où son travail de nuit, les tâches de la vie quotidienne, des difficultés financières et un bébé prématuré sont venus se mêler à son tempérament colérique. « Je l’ai secouée deux fois, le 27 et le 28 novembre », a-t-il reconnu mercredi lors du premier jour de son procès.


À lire aussiSyndrome du bébé secoué : «Demander de l’aide, c’est être un bon parent»


Compte tenu de l’état de santé de ce bébé d’à peine 2,4 kg, qui souffrait d’une anémie, d’hématomes, de lésions cérébrales et de côtes fracturées, les médecins de l’hôpital de Fontainebleau (Seine-et-Marne) où les parents étaient venus consultés avaient demandé son transfert à l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris). Là-bas, son pronostic vital était resté engagé pendant une semaine. Une semaine au cours de laquelle les médecins ont alerté les autorités judiciaires.

Après avoir rejeté la faute sur le médecin qui avait pris en charge Karen lors d’une crise de colique, puis avoir expliqué qu’il était tombé dans les escaliers et d’une chaise de bureau avec le nourrisson dans les bras, Mickaël L. avait fini par reconnaître son geste.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici