La course-poursuite entre Paris et Saint-Denis se termine par un tir au visage

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BOUGIVAL ( 24.11.2015 ) ILLUSTRATION D'UN VEHICULE DE POLICE MUNICIPALE. PHOTO LE PARISIEN OLIVIER BOITET

Dans la nuit de lundi à mardi, un automobiliste, qui aurait refusé de s’arrêter à un contrôle dans le XVIIe arrondissement, a été blessé au visage par le tir d’un policier municipal à Saint-Denis.

Une course-poursuite engagée avenue de la Grande-Armée (Paris XVIIe) s’est terminée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), avenue du Président-Wilson, dans la nuit de lundi à mardi, comme l’indique le site Actu 17, dans un vacarme de tirs et de tôles froissées. Soit une dizaine de kilomètres plus loin.

Tout aurait commencé par un refus de contrôle dans les beaux quartiers parisiens vers minuit et demi. Une Peugeot 208 accélère à la vue d’une patrouille de la BAC 75 Nuit (brigade anticriminalité). À son bord quatre passagers. « Une dizaine de véhicules de la police nationale se lancent à ses trousses », indique une source proche du dossier.


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La Peugeot arrive en Seine-Saint-Denis. Prévenu de la direction prise par le fuyard, un équipage de la police municipale de la ville de Saint-Denis se poste avenue du Président-Wilson, au pied du Stade de France. « Ils ont été surpris qu’un véhicule arrive droit sur eux à vive allure », remarque la même source. En tentant de leur échapper, la voiture des fuyards entre en collision avec une Polo Volkswagen arrêtée à un feu rouge. Celle-ci vient à son tour heurter un policier : « Il a été projeté sur plusieurs mètres. »

Pour stopper le chauffard, un policier municipal fait feu. « La vie de son coéquipier était en danger », assure une source proche du dossier. L’un des tirs aurait atteint le conducteur « au visage ». Il a été transporté à l’hôpital mais « son pronostic vital ne serait pas engagé », poursuit cette même source. Ses trois passagers s’en sortent indemnes. Une partie d’entre eux, âgés d’une vingtaine d’années, seraient originaires de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine).

Une enquête de la PJ et une enquête de la ville

Une enquête a été confiée au service départemental de la police judiciaire 93 (SDPJ). Pour l’heure, il n’a pas été précisé combien de coups de feu ont été tirés. De son côté, la municipalité de Saint-Denis indique qu’une « procédure administrative interne est également en cours, comme il est prévu en cas d’usage d’arme par la police municipale ». La ville ajoute « apporter son soutien aux agents, en particulier à celui blessé dans l’exercice de ses fonctions ».

« C’est la première fois que les agents municipaux de Saint-Denis faisaient usage de leur arme », précise le cabinet du maire, qui plus est contre un conducteur récalcitrant. Ce service a été récemment équipé d’un armement depuis l’élection, en 2020, du maire socialiste Mathieu Hanotin.

Il avait décrété cette mesure « priorité budgétaire numéro 1 ». Il a aussi largement étoffé ses effectifs, faisant passer la police municipale d’une quarantaine de policiers sous statut à 89 agents. L’objectif final était d‘atteindre les 95 policiers. L’extension des horaires de travail jusqu’à 2 heures du matin a en outre été mise en place. LA PM doit d’ailleurs être prochainement opérationnelle 24 heures/24. Elle dispose enfin d’un centre de supervision urbain relié à 215 caméras, qui quadrillent l’ensemble du territoire communal.

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