« Le chemin du pardon » : en Nouvelle-Calédonie, Macron évoque une « révision de la Constitution » dès 2024

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French President Emmanuel Macron greets people during a visit to the Magenta suburb in Noumea on July 26, 2023. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

Le président de la République a par ailleurs appelé toutes les parties à avoir « la grandeur d’accepter » les résultats des trois référendums, affirmant vouloir être « le président d’un nouveau projet (…) celui de la Nouvelle-Calédonie dans la République ».

Le chemin du « pardon » et de l’ « avenir ». En Nouvelle-Calédonie, où il effectue un voyage de plusieurs jours, Emmanuel Macron s’est fait lyrique ce mercredi pour figurer le processus démocratique qu’il entend faire suivre à l’île océanienne, après trois référendums conclus par la même réponse : le rejet de l’indépendance.

« La Nouvelle-Calédonie est française parce qu’elle a choisi de rester française », a d’ailleurs dit le chef de l’État à Nouméa, disant ne pas « mésestimer les aspirations déçues de ceux qui défendaient un tout autre projet ». Devant la place de la Paix dans la capitale calédonienne, Macron a appelé toutes les parties à avoir « la grandeur d’accepter » les résultats des trois référendums, affirmant vouloir être « le président d’un nouveau projet (…) celui de la Nouvelle-Calédonie dans la République ».

Après avoir évoqué l’objectif d’un consensus en vue de la réforme constitutionnelle promise, le président de la République a déclaré se fixer l’objectif d’une « révision de la Constitution » pour « début 2024 ». « Je vous demande d’engager un travail pour faire advenir une citoyenneté pleine et entière fondée sur un contrat social, faite de devoirs et de droits (…) de l’appartenance au Caillou », a détaillé le chef de l’État, expliquant vouloir bâtir ce « statut nouveau » dans « les mois, les trimestres qui viennent » et « dans le consensus ».

Les indépendantistes absents

Ce mercredi, il a déploré l’absence à une réunion au Haut-Commissariat du territoire de responsables indépendantistes, se disant « personnellement blessé », alors que quelques sifflets se faisaient entendre dans l’audience. Il a mis en garde contre le choix de se « réfugier dans un séparatisme » et du « risque de la violence » qu’il fait planer. « Pas de retour en arrière, pas de bégaiement, pas de surplace », a-t-il lancé.


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Une partie des indépendantistes, et notamment des représentants politiques de l’Union Calédonienne (UC), la principale force indépendantiste, ainsi que le président du Congrès Roch Wamytan, n’ont pas participé à la réunion à laquelle Emmanuel Macron avait convié les acteurs politiques des deux camps.

Si des responsables de tous bords étaient néanmoins autour de la même table, au Haut-Commissariat du territoire, le chef de l’État a bien précisé au début de la rencontre qu’il ne s’agissait pas d’une négociation « trilatérale formelle » avec l’État, dont les indépendantistes n’ont toujours pas accepté le principe.

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