Législatives : Emmanuel Macron fustige « l’arrogance » du RN qui se « répartit déjà » les postes du gouvernement

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France's President Emmanuel Macron speaks to the press at the end of the European Council Summit at the EU headquarters in Brussels on June 28, 2024. French President Emmanuel Macron denounced on the night of Thursday to Friday in Brussels the "arrogance" of the National Rally which according to him has "already distributed" all the government positions even before the legislative elections. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

Le chef de l’État s’est également emporté contre la proposition du parti d’extrême droite souhaitant interdire certains emplois « extrêmement sensibles » aux Français ayant une double nationalité.

« C’est une dissolution des esprits ». Le président français Emmanuel Macron a dénoncé à Bruxelles l’« arrogance » du Rassemblement national qui selon lui, s’est « déjà réparti » tous les postes du gouvernement avant même les élections législatives. Au passage, il a déploré la « parole désinhibée », « le racisme ou l’antisémitisme » dans le débat politique.

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Les dirigeants du parti d’extrême droite affirment qu’en cas de victoire et d’accès au gouvernement, il leur reviendra de désigner le futur commissaire européen représentant la France, et que le président ne sera qu’un chef des armées « honorifique ».

« Mais quelle arrogance ! »

« Je ne ferai aucun commentaire sur tout cela », a répondu le chef de l’État devant la presse dans la nuit de jeudi à vendredi à l’issue d’un sommet européen, renvoyant aux déclarations des membres de son gouvernement qui ont critiqué une distorsion de la Constitution. « Mais quelle arrogance ! », a-t-il lancé au sujet du RN. « Tous les postes sont déjà répartis, ils sont déjà dans la place », « maintenant, il faudrait plus aller voter », a-t-il ajouté.

« Qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution ? », a-t-il insisté. Alors qu’un député sortant RN a estimé qu’un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational et visé particulièrement l’ancienne ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem, Emmanuel Macron s’est aussi emporté. « C’est une dissolution des esprits et des consciences », « une trahison profonde de ce qu’est la France », a-t-il martelé, dénonçant « la parole désinhibée de ces derniers jours, le racisme ou l’antisémitisme désinhibé ».


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« La France s’est construite par des grandes figures. Je rappelle que parmi les premiers élus de la République, il y eut des non-Français qui ont fait notre République », a-t-il ajouté, alors que le président du RN Jordan Bardella dit vouloir interdire certains emplois « extrêmement sensibles » aux Français ayant une double nationalité.

« Nous devons combattre avec force et on doit s’indigner de ces choses-là », a-t-il ajouté, prenant la défense de « Najat Vallaud-Belkacem, de tous les ministres et de tous les parlementaires, mais de toutes les femmes et des hommes qui, dans notre pays, sont Français et ont une autre nationalité » en raison de « leur histoire familiale », « l’histoire de leur vie », « l’exil », « les choix d’amour ou de vie professionnelle ».

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