Sommet Choose France : 6 ans d’annonces et d’investissements, peu de projets abandonnés

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Emmanuel Macron.French President Emmanuel Macron chairs a video conference with foreign compagnies executives at the Elysee presidential Palace in Paris, as part of a choose France forum, designed to attract more foreign businesses.Visioconference du President Francais Emmanuel Macron avec des dirigeants de grands groupes etrangers qui devaient assister au Sommet Choose France.Paris, FRANCE-25/01/2021//01JACQUESWITT_choix029/2101251210/Credit:Jacques Witt/SIPA/2101251218

Cent-vingt-deux projets ont été lancés depuis la première édition de Choose France, en 2018. Tous n’ont pas encore abouti, car certains s’inscrivent dans un temps long, explique-t-on à l’Élysée. Mais peu de forfaits sont à déplorer et les créations d’emplois sont au rendez-vous.

Lancé en 2018 à l’initiative d’Emmanuel Macron, Choose France a connu des débuts… modestes. La première moisson se résumait à 2,1 milliards d’euros de promesses d’investissements, pour 11 projets. Après la pandémie de Covid-19, les montants décollent : 3,6 milliards d’euros pour 22 annonces en 2021, 10,8 milliards pour 35 en 2022, 13 milliards pour 28 projets en 2023, 15 milliards pour 56 projets cette année.

« Nous avons donc déjà eu au total, sur six éditions, 122 projets d’ouvertures ou d’extensions d’activité économique, s’est félicité le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, dès samedi matin, à l’avant-veille de la 7e édition. C’est 32 milliards d’euros d’investissement, soit l’équivalent de ce que nous avons déjà mis dans France 2030 (l’un des deux grands plans de relance post-Covid). »

Attention toutefois : tous n’aboutissent pas à de nouvelles usines. « Au final, une trentaine sur les 122 constitue des créations ex nihilo, concède une source gouvernementale. Mais c’est déjà un très bon score. » Combien de ces projets ont déjà abouti ? « C’est difficile de tenir une comptabilité, répond un conseiller de l’Élysée. Les temporalités peuvent être très différentes d’un projet à l’autre. Prenez ProLogium l’année dernière, l’investissement de 5,2 milliards d’euros annoncé court sur plusieurs années. »

« Un taux de perte in fine très faible »

Mais au final, les abandons sont rares. On en compte au moins deux : le projet d’usine de découpe de fruits frais dans la Somme de l’Américain Del Monte en 2018 et le groupe coréen SPC qui n’a pas donné suite à un site de production de viennoiseries en Normandie, nous indique l’Élysée confirmant une information du magazine L’Usine nouvelle.


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« Un taux de perte in fine très faible, estime une autre source gouvernementale. Et ceux qui ont commencé à investir en France remettent la main à la poche. » Un effet vertueux qui pousse à la création d’emplois. D’autant que certains investissements sont considérés comme à haute valeur ajoutée. « Prenez Novartis cette année, par exemple, reprend ce même conseiller à l’Élysée. Le laboratoire annonce 28 millions d’euros pour une création de 25 emplois seulement. Cela peut sembler peu, mais cela concerne la médecine nucléaire. Au bout du compte, l’impact peut s’avérer majeur. Pour la santé, pour l’économie et donc là aussi pour les emplois.

Même si, soulignait le baromètre du cabinet EY début mai, le coût du travail en France continue de pénaliser la création d’emplois. « Avec 28 annonces, pour un total de 13 milliards d’euros d’investissements, l’édition 2023 de Choose France représente 8 000 emplois potentiels », rappelle encore un conseiller.

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