Terrorisme : arrestation d’un adolescent de 16 ans soupçonné de vouloir commettre un attentat pendant les JO

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NANTERRE ( 22.03.2019 ) Proche de la Grande Arche, la terrasse Valmy avec ses jardins et ses brasseries, est un des lieux très prisés pour les employés du quartier d'affaires de La Défense. PHOTO LE PARISIEN OLIVIER BOITET

Interpellé en Haute-Savoie, ce mineur avait été repéré après avoir posté des messages sur Telegram dans lequel il disait vouloir confectionner une ceinture explosive. La justice antiterroriste s’est saisie du dossier.

Il était suivi au titre de la radicalisation islamiste. Selon nos informations, un mineur de 16 ans a été interpellé mardi à Marignier (Haute-Savoie), soupçonné de préparer une action djihadiste pendant les Jeux olympiques. Il a été placé en garde à vue par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête reprise par le parquet national antiterroriste (Pnat) et ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

À l’origine, la police judiciaire avait été saisie par le parquet local à la suite d’un signalement visant des propos inquiétants publiés par cet adolescent de nationalité française sur une chaîne de la messagerie sécurisée Telegram. Dans ces messages, le mineur chercherait à se procurer du matériel pour confectionner une ceinture explosive. Il dit aussi vouloir mourir en martyr au nom de l’organisation État islamique (EI).

Des aveux en garde à vue

Le 23 avril, le jeune homme est interpellé par la PJ chez ses parents dans une commune de la Haute-Savoie située dans la moyenne vallée de l’Arve, entre Cluses et Bonneville. Une perquisition est menée à son domicile. Les enquêteurs retrouvent des documents manuscrits dont un serment d’allégeance à Daech. Le téléphone portable du suspect est saisi et envoyé en analyse. En garde à vue, l’adolescent admet vouloir commettre un attentat pendant les Jeux olympiques, avec un fusil et une ceinture explosive, précisant qu’il ciblait le quartier d’affaires de la Défense (Hauts-de-Seine). Son objectif était ensuite de mourir sous les balles des forces de l’ordre.

Au regard de ces éléments, la justice antiterroriste s’empare du dossier et la garde à vue de l’adolescent est reprise par la DGSI. Sollicité, le parquet national antiterroriste nous confirme avoir ouvert, ce mercredi, une enquête préliminaire du chef de « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteintes aux personnes ». « Sa garde-à-vue en cours vise à déterminer, au regard de la personnalité de la personne gardée-à-vue, la réalité du projet d’acte terroriste et le cas échéant, son état d’aboutissement », explique une représentante du Pnat, appelant à la « prudence » à ce stade de l’enquête.

Depuis le début de l’année, deux projets d’actions violentes ont été déjoués par la DGSI, à Paris et à Marseille, visant des cibles diverses : la cathédrale de Notre-Dame ou encore des établissements de nuits liés à la communauté homosexuelle. Cette affaire intervient alors que l’organisation Etat islamique (EI) a récemment, dans la foulée de l’attentat meurtrier de Moscou, appelé ses émules à frapper en Europe. Depuis la perte des territoires contrôlés naguère par Daech, et la persistance d’une menace djihadiste dite « endogène », les services antiterroristes ont constaté un net rajeunissement des suspects voulant passer à l’acte. Radicalisés, sans forcément avoir de contact direct avec les organisations djihadistes, ces adolescents présentent souvent des fragilités, familiales, sociales ou professionnelles, qui les rendent particulièrement réceptifs à la propagande guerrière de Daech.

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