A Toulouse, les écoles d’aéronautique lancent une formation sur la transition écologique du secteur

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Le campus de l'Enac à Toulouse.

Les deux écoles toulousaines, l’Enac et l’Isae-Supaero, vont ouvrir, à la rentrée 2026, un mastère pour développer les compétences des professionnels du secteur aérien en matière de transition écologique. Un mastère spécialisé pour répondre aux fortes attentes des acteurs aéronautiques.

Si les fortes commandes enregistrées en ce début d’année par Airbus montrent que l’activité est fortement repartie et que la demande ne semble pas faiblir, le secteur aérien reste confronté à la question de sa durabilité et de son impact environnemental.

« C’est un sujet qui tient à cœur à nos deux écoles, et nous n’avons pas attendu ces dernières années pour mettre en place des actions. Mais une analyse objective de la situation et les fortes attentes du secteur nous ont fait dire qu’il était essentiel de créer une formation ad hoc », explique Mathy Gonon, directeur des études et de la recherche à l’Enac (Ecole Nationale de l’Aviation Civile), à propos du Mastère dédié à la transition écologique qui va voir le jour en 2026 en collaboration avec l’Isae-Supaero (Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace).


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Labellisée par la confrérie des grandes écoles, cette formation en anglais comprenant un cursus académique et une thèse professionnelle sera faisable en un ou deux ans. Elle sera entièrement dispensée en distanciel pour offrir plus de souplesse et impacter le moins possible les entreprises. « L’objectif est d’apporter des compétences nouvelles à des professionnels, afin de les amener à approfondir leur domaine d’expertise ou de leur permettre une évolution de carrière. Il y a un vrai besoin de formation des équipes pour mieux appréhender ces questions », assure Mathy Gonon.

Une formation qui s’adresse à l’ensemble de la filière

Et selon lui, tous les acteurs du secteur aérien sont concernés, qu’il s’agisse des industriels (avionneurs, équipementiers, systémiers), des opérateurs (aéroports, compagnies aériennes, prestataires), des régulateurs ou même des acteurs de la formation. « Comme il s’agit d’une problématique systémique, il est indispensable de travailler main dans la main, d’où notre volonté de nous adresser à l’ensemble de la filière », poursuit le responsable de l’École nationale de l’aviation civile.


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Pour cela, un tronc commun est en cours de structuration et plusieurs options spécifiques sont envisagées pour répondre aux besoins des différents secteurs. Aviation décarbonée, innovation technologique, optimisation des trajectoires de vols, autant d’axes de travail où les efforts sont essentiels pour la filière aéronautique.

Mathy Gonon se félicite à ce sujet de la très grande complémentarité de son école et de l’Isae-Supaero pour construire ce nouveau cursus en totale synergie. « Nous allons nous appuyer sur nos forces respectives pour produire beaucoup de contenus nouveaux dans un calendrier ambitieux. »

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