Dans son communiqué, la présidence de la République indique que cette invitation se place « dans le prolongement de l’appel à l’unité de la Nation » lancé dans une lettre aux Français.Par Le Parisien avec AFP
Une continuité après sa lettre aux Français dans laquelle il appelle à l’unité. Le président de la République Emmanuel Macron a reçu ce lundi matin les représentants des cultes à l’Élysée, au lendemain des manifestations contre l’antisémitisme, a annoncé la présidence. « Dans le prolongement de l’appel à l’unité de la Nation et à la fraternité qu’il a lancé dans sa lettre aux Français, le président de la République recevra les représentants des cultes aujourd’hui (lundi) à 9h30 au palais de l’Élysée », avait indiqué un communiqué, sans préciser exactement qui participerait à ces réunions.
À la sortie, plusieurs représentants ont pris la parole. Haïm Korsia a d’abord assuré que « le président avait eu des mots très forts », rappelant « l’empathie que l’on doit avoir les uns envers les autres ». Le grand rabbin de France est également revenu sur la marche de dimanche d’« une dignité incroyable » et cette nécessité de lutter contre l’antisémitisme et tous les racismes, car « aucun n’est plus supportable ou acceptable qu’un autre ».
Lutter contre toutes les formes de racisme
« L’islam et les musulmans ne peuvent pas être antisémites, a pour sa part martelé Hafiz Chems-eddine. L’antisémitisme ne passera pas par les mosquées de France », a assuré le recteur de la Grande mosquée de Paris, dénonçant également « un déchaînement de déclarations contre les musulmans ». Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Confédération des évêques de France, a lui dénoncé « l’antisémitisme, cette maladie bien particulière de l’âme humaine », soulignant lui aussi la nécessité de lutter contre tous les amalgames et toutes les discriminations.
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Environ 105 000 personnes à Paris, et au total 182 000 dans toute la France, ont manifesté ce dimanche pour afficher leur rejet de l’antisémitisme face à l’explosion du nombre d’actes hostiles aux Juifs depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre. Le chef de l’État n’était pas présent à ces rassemblements.
Dans une lettre publiée ce samedi soir dans nos colonnes, Emmanuel Macron avait déploré « l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé » et jugé qu’une « France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France ». « La France doit rester unie derrière ses valeurs, son universalisme, unie pour elle-même, pour porter son projet et œuvrer à la paix et la sécurité de tous au Proche-Orient », avait-il ajouté.