Entreprendre, une passion française

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Illustration l'engouement des jeunes pour la création d'entreprise

Devenir autoentrepreneur, « créer sa boîte », embaucher quelques salariés… Bref, se lancer. Des actes forts qui ne cessent d’attirer les Français en quête de sens et d’autonomie dans leur parcours professionnel selon L’Observatoire Hello bank! de l’envie d’entreprendre. Chaque année, ils sont toujours plus nombreux à franchir pas.

Les chiffres ne mentent pas. « En données brutes, le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois (octobre 2022 à septembre 2023) augmente de 1,3 % par rapport à la même période un an plus tôt (octobre 2021 à septembre 2022) », annonce l’Insee dans ses dernières données, publiées le 25 octobre. Ainsi, sur un an, nous en sommes à 783 555 créations précisément, dont 496 398 microentrepreneurs. Une nouvelle preuve de l’envie d’entreprendre des Français.

Une fois ce constat posé, comment interpréter cette soif de création de nos compatriotes ? Selon une étude de Hello bank! baptisée L’Observatoire de l’envie d’entreprendre, cette volonté est très forte chez les 18 à 34 ans notamment.

« Ils ont un vrai désir d’y aller et n’hésitent pas à se lancer, même si parfois ils peuvent manquer de confiance, analyse Estelle Chandèze, directrice adjointe du département enquête d’opinion chez Ipsos*, qui a piloté l’étude. Chez eux, cette envie de créer est très élevée et s’avère même quasiment deux fois supérieure à celle des plus de 35 ans. Les jeunes ont pris de la distance par rapport au modèle traditionnel du travail. L’emploi salarié fait moins rêver, intégrer une entreprise aussi. Pour cette population, l’arrivée du Covid a été vécue comme une évolution du monde professionnel et du marché de l’emploi. Cela crée de nouvelles opportunités, dont celle de se lancer. »

3 000 euros en moyenne pour débuter

Pour autant, se jeter à l’eau n’est pas toujours évident. Des peurs peuvent exister, à juste titre. « Certains craignent pour leur niveau de rémunération, et plus globalement l’aspect financier. Ils ont l’impression de ne pas être toujours soutenus sur ce point comme du côté administratif. Ils ont ainsi besoin d’être rassurés. Dans ce domaine, il y a des choses à faire. D’autant plus qu’il existe une vraie différence entre le budget que les Français pensent nécessaire pour se lancer, qu’ils estiment à 20 000 euros, alors que dans la majorité des cas 3 000 euros suffisent, détaille l’experte. Un microentrepreneur a besoin de peu finalement. Il peut très bien commencer petit, fonder son entreprise et ensuite grandir. Là, entreprendre peut devenir plus facile. »

Une fois les barrières financières et les freins psychologiques levés, comment se sentent ces néoentrepreneurs ? « Si c’était à refaire, ils le referaient pour une large majorité, mais en plus de cela, ils le recommanderaient. Ceux qui ont franchi le pas n’ont pas envie de revenir en arrière. Parmi les avantages cités, pour 53 %, c’est la liberté et l’autonomie très forte qui arrivent en tête, pour 51 % le plaisir et la passion dans le travail et enfin pour 44 % la possibilité de créer son propre emploi ou d’être à la tête de sa propre entreprise. Le taux de satisfaction s’élève en moyenne à 7,7 sur 10 ! »

*Étude réalisée auprès de 1 000 personnes de 18 ans et plus, selon un échantillon représentatif avec la méthode des quotas et de 400 indépendants de moins de 5 salariés du 17 au 28 juillet 2023.

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