Législatives 2024 : ces circonscriptions où les résultats se sont joués à quelques voix

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Premier tour des éléctions législatives le 30 juin 2024. bureau de vote n 1 mairie du 11eme arrondissement

Élections dès le premier tour, duels, triangulaires… les candidats ont souvent été séparés de quelques voix seulement ce dimanche, malgré une nette victoire du Rassemblement national.

Il a parfois suffi d’une poignée de voix seulement. Alors que le premier tour des élections législatives s’est soldé dimanche soir par une nette victoire du Rassemblement national (29,2 % des voix) à l’échelle du pays, les résultats se sont tout de même avérés extrêmement serrés dans de nombreuses circonscriptions.

Retrouvez sur nos pages dédiées les résultats du premier tour des législatives à ParisLyonMarseille ainsi que les résultats du second tour à partir de 20h, dimanche 7 juillet.

Si quelques candidats, à l’image du premier adjoint au maire de Paris, Emmanuel Grégoire, ne doivent leur élection qu’à une maigre avance, d’autres ont vu leurs ambitions parlementaires freinées d’un cheveu. Les triangulaires, en forte hausse par rapport aux élections législatives de 2022, sont elles aussi souvent le résultat d’un scrutin très serré. Tour d’horizon.

Les candidats élus avec moins de 51 % des voix exprimés

Moins d’1 % des suffrages exprimés. C’est la courte avance qui a permis à un total de 19 candidats d’être élus députés dès le premier tour des élections législatives, ce dimanche.

Parmi eux, Emmanuel Grégoire, candidat du Nouveau front populaire (NFP) dans la 7e circonscription de Paris, est l’une des grandes surprises du scrutin dans la capitale. Le premier adjoint au maire, d’abord qualifié au second tour face au député sortant de la majorité présidentielle (ENS), Clément Beaune (32,7 %), a finalement profité d’une erreur de saisine de 500 bulletins qui lui a offert la majorité absolue, avec 50,8 % des voix exprimées. « Un rebondissement heureux », pour le principal intéressé.

Dans la capitale toujours, les candidats du NFP dans les 8e, 10e et 18e circonscriptions, Éva Sas, Rodrigo Arenas et Aymeric Caron, ont été élus députés à la majorité absolue avec respectivement 50,7 %, 50,6 % et 50,3 % des suffrages exprimés. En proche banlieue, dans la 11e circonscription des Hauts-de-Seine, l’Insoumis Aurélien Saintoul a quant à lui été élu avec 50,1 % des voix.

Huit candidats du Rassemblement national (RN) ont également profité d’une très courte avance pour être élus dès le premier tour. Parmi eux, le porte-parole du parti à la flamme, Julien Odoul, réélu dans la 3e circonscription de l’Yonne avec 50,4 % des voix ; la députée sortante Laure Lavalette, élue dans la 2e circonscription du Var avec 50,8 % des voix ; ou encore Florence Goulet, réélue dans la 2e circonscription de la Meuse avec 50,6 % des suffrages exprimés.

Les candidats qui ont manqué d’être élus au 1er tour

À l’inverse, 14 candidats sont passés à un cheveu de l’élection à la majorité absolue dès le premier tour, dont cinq candidats du Nouveau front populaire, huit candidats du Rassemblement national et un candidat Divers droit.

Du côté de l’union de la gauche, on relèvera par exemple le score de la députée sortante socialiste Fatiha Keloua Hachi, qualifiée au second tour avec 49,3 % des voix ; de l’écologiste Sabrina Sebaihi, qualifiée avec 49,1 % des voix ; ou encore de l’Insoumis Loïc Prud’homme, qui manque la réélection dès le premier tour avec 49,8 % des voix.

Concernant le RN, l’ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, Jean-Philippe Tanguy, a manqué de sécuriser son siège à l’Assemblée nationale, avec 49,6 % des voix dans la 4e circonscription de la Somme.

Hélène Laporte (2e circonscription du Lot-et-Garonne), Marine Hamelet (2e circonscription du Tarn-et-Garonne) et Christophe Barthès (1re circonscription de l’Aude) ne passent pas loin non plus, avec respectivement 49,3 %, 49,1 % et 49,3 % des suffrages exprimés au premier tour.

Les candidats en duel séparés par moins de 1 % des voix

Un écart extrêmement serré. Dans huit circonscriptions françaises, les candidats qualifiés au second tour des législatives étaient séparés par moins de 1 % des suffrages. Parmi ces dernières, six donnent lieues à un duel avec un candidat du Rassemblement national et deux à un duel entre le Nouveau Front populaire et la majorité présidentielle sortante.

Dans la 1re circonscription du Loir-et-Cher, la candidate Marine Bardet (RN), avec 35,2 % des voix, a par exemple devancé le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau (ENS), et ses 34,5 %, de 348 voix. En Vendée, dans la 3e circonscription, le candidat de l’alliance LR/RN d’Éric Ciotti, Pascal Dubin (35,6 %), prend la première position face à Stéphane Buchou (34,9 %), de la majorité sortante, grâce à une courte avance de 656 voix.


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Un candidat divers centre, Jean-Luc Warsmann, a en revanche inversé la tendance dans la 3e circonscription des Ardennes avec seulement 66 voix d’avance. Il arrive en tête avec 43,5 % des voix face à la candidate du RN, Isabelle Roger, et ses 43,3 %.

Les Français de l’étranger n’ont pas été favorables Rassemblement national. Dans la 3e circonscription Charlotte Minvielle (NFP), avec 39,2 % des voix, devance 63 voix le candidat Vincent Caure (ENS) et ses 39,1 %. Dans la 10e circonscription, c’est une nouvelle fois une candidate de l’union de la gauche, Elsa Di Meo (32,5 %), qui se place en première position face à une candidate de la majorité sortante, Amélia Lakrafi (31,8 %), à la faveur, cette fois-ci, de 253 bulletins.

Les triangulaires où les candidats sont séparés par moins de 1 % des voix

Ce dimanche, la participation historique au scrutin a donné lieu à de multiples triangulaires, et une nouvelle fois à des résultats très serrés. Deux des trois candidats qualifiés au second tour étaient ainsi séparés de moins de 1 % des voix dans pas moins de 48 circonscriptions françaises.

Dans la 4e circonscription du Maine-et-Loire, la candidate RN Aurore Lahondès, avec 34,9 % des voix, devance de 13 bulletins seulement la députée sortante Lætitia Saint-Paul (ENS) et ses 34,87 % des voix. En troisième position avec 20,5 % des voix, la candidate de l’union de la gauche, Charlyne Bouvet, s’est retirée au nom du front républicain.


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La 1re circonscription du Loiret a donné lieu à une situation quasi similaire. Dans cette dernière, la députée sortante de la majorité, Stéphanie Rist, ne devance, Ghislaine Kounowski, la candidate socialiste du NFP, que de 69 voix, tandis que la candidate du RN, Tiffanie Rabault, arrive en troisième position avec 28 % des suffrages exprimés. C’est une nouvelle fois la candidate socialiste qui se retirera au profit de la candidate Ensemble.

On relèvera enfin la situation dans la 7e circonscription du Finistère, où l’Insoumise Jugdeep Harvinder, investie par le Nouveau Front populaire, ne devance que de 243 voix Liliana Tanguy, la candidate de la majorité sortante, avec 31,06 % des voix face à 30,66 %. Annick Alanou, investie par le RN, arrive en troisième position avec 26,1 % des voix, mais la candidate Ensemble a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne se retirerait pas en faveur de celle de l’union de la gauche.

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