Législatives chez LFI : « Les mêmes qui pleurent n’ont pas protesté » quand ils ont été « parachutés », cingle Jean-Luc Mélenchon

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Aubervilliers, France, le 25 mai 2024. Meeting LFI La France Insoumise pour les élections européennes avec Jean-Luc Mélenchon. photo : LP / Olivier Corsan

Le leader insoumis a défendu son choix d’écarter plusieurs figures historiques du parti lors des investitures de LFI pour les législatives, appelant ses alliés du Nouveau Front populaire à ne pas rentrer dans des « jeux meurtriers » en défendant les députés sortants évincés.

Attaqué par les députés sortants déçus et ses alliés de gauche, Jean-Luc Mélenchon réplique. Le leader insoumis a estimé que « les investitures à vie n’existent pas » au sein de son parti, pour justifier que certaines figures du mouvement comme Raquel Garrido, Alexis Corbière et Danielle Simonnet, opposés à sa lignen’aient pas été réinvestis pour les législatives anticipées. Il a aussi défendu l’investiture du député sortant du Nord Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, un choix qui a également crispé ses partenaires du Nouveau Front Populaire.

Dans une interview à 20 Minutes samedi, le chef de file des Insoumis a d’abord assuré que l’éviction de plusieurs cadres du parti en vue du scrutin n’allait pas fragiliser l’union de la gauche. « Le comité électoral a beaucoup travaillé. Les investitures à vie n’existent pas. Mais la cohérence politique et la loyauté dans le premier groupe parlementaire de gauche sont aussi une exigence pour gouverner », a-t-il balayé, une saillie semblant viser sans les nommer les députés non-investis, qui fustigent une « purge » dans les rangs insoumis.

« Pas une affaire de personne mais de programme »

Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs rejeté les critiques de ses alliés de gauche, notamment les chefs de parti Marine Tondelier (EELV) et Olivier Faure (PS), qui ont déploré à l’unisson l’éviction de députés sortants LFI. « Donnons-nous un avis sur les candidatures des partenaires ? Devons-nous soutenir des dissidents à notre tour ? », a-t-il lancé, disant vouloir « met (tre) en garde contre ces jeux meurtriers ». « Cet accord n’est pas une affaire de personne mais de programme », a-t-il martelé. Avant d’insister à nouveau : « Les mêmes qui pleurent n’ont pas protesté quand la commission électorale les a parachutés dans leur circonscription autrefois contre l’avis des militants locaux ».


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Quant à Adrien Quatennens, condamné en 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, le leader insoumis a assumé le soutien du parti à sa candidature, un point qui suscite là aussi les tensions avec ses partenaires du Nouveau Front populaire, ce qui le laisse « consterné ». « Adrien a été jugé et il s’est acquitté de sa peine. Il a été puni dans le groupe et le mouvement. À présent d’aucuns y ajoutent une peine d’inéligibilité sous la menace de faire perdre tout le monde », a-t-il fustigé.

Raquel Garrido, Alexis Corbière et Danielle Simonnet ont assuré continuer à présenter leur candidature et partir en campagne malgré tout sous les couleurs du Nouveau Front populaire. Dans le Nord, la militante féministe Amy Bah s’est présentée face à Adrien Quatennens, elle aussi sous la bannière de cette nouvelle union de gauche scellée cette semaine.

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