Pôle emploi prévoit trois millions d’embauches en 2023

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Ce vendredi matin, Pôle emploi a présenté les besoins en main-d’œuvre pour cette année. Le niveau est toujours stable et fort, même si on note un léger recul.

3 039 000 recrutements sont prévus en 2023. C’est le chiffre fort et important annoncé ce vendredi matin par Stéphane Ducatez, directeur général adjoint en charge des réseaux chez Pôle emploi, lors de la présentation des besoins en main-d’œuvre (BMO). Même s’il y a une légère baisse par rapport à l’an passé – moins 7000 intentions d’embauches -, on reste sur des niveaux importants.

Trois établissements sur 10 entendent recruter et, dans 72 % des cas, pour des emplois durables (CDI ou CDD de six mois et plus). Cette dynamique est notamment portée par les entreprises de moins de 50 salariés et surtout même par celles qui comptent moins de 10 collaborateurs. Les grands groupes, qui ont énormément embauché en 2022, sont cette fois-ci davantage en retrait. Mais cette présentation est aussi l’occasion de faire des zooms sur des professions en tension et les bassins d’emploi.

L’hôtellerie-restauration toujours à la pointe du recrutement

Avec quelque 29 900 projets de recrutements, la restauration arrive largement en tête des secteurs qui vont recruter cette année. Une hausse de 8,3 % par rapport à l’an passé. Derrière, les métiers de la réparation automobile suivent avec 4000 projets (+ 10 % versus 2022). Mais la viticulture, la cueillette, l’aide à la personne, les employés de cuisine ou les agents d’entretien occupent également le haut du classement des métiers les plus recherches. On trouve aussi les conducteurs routiers, comme les ingénieurs ou toute la recherche et développement dans l’informatique. Les métiers technologiques et manuels sont très demandés et la palette de choix est très importante.

On note également que six intentions d’embauche sur 10 sont prévues dans les services avec notamment 38,3 % (+ 1,8 %) pour les services aux particuliers et 23,6 % (-0,3 %) pour le service aux entreprises. Le commerce est à 12,2 % (-3,1 %) , l’industrie à 9,3 % (+ 0,8 %), la construction à 8,6 % (-1,5 %) et l’agriculture à 8,1 % (-4,5 %).

De grosses disparités régionales

La région Normandie et le Centre-Val-de-Loire sont sur le devant de la scène pour les intentions d’embauches avec une hausse programmée supérieure à 10 %. Bretagne, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne – Rhône-Alpes devraient connaître une légère hausse, entre 0 et 4 %.

L’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Pays de la Loire sont davantage à la peine pour les intentions de recrutements avec des chiffres de -4 à 0 %. Les Hauts-de-France et le Grand Est sont dans le rouge avec une chute d’au moins 4 % pour cette année.

Des recrutements toujours jugés difficiles

Pour les employeurs, 61 % des recrutements sont jugés difficiles – contre 50 % en 2019 et 32,4 % en… 2005 – et même 65 % pour l’hôtellerie-restauration. « C’est un secteur qui embauche beaucoup et qui a beaucoup progressé ses dernières années », souligne Stéphane Ducatez. Même si la profession s’organise pour attirer et améliorer les conditions de travail ainsi que la rémunération.

Parmi les métiers dans lesquels il est le plus délicat de trouver des collaborateurs, on trouve les couvreurs, les chaudronniers, mais aussi tout le secteur de l’aide à la personne, les pharmaciens, médecins ou infirmiers, sans oublier les conducteurs de transports en commun. Les raisons ? Un nombre insuffisant de candidats, des profils inadaptés ou encore les conditions de travail proposés. La rémunération et la concurrence entre les entreprises sont également pointées du doigt.

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