Rachat de Credit Suisse par UBS : les Bourses européennes ont rebondi à la clôture

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People walk near the logo of the Swiss bank Credit Suisse in Zurich, Switzerland March 20, 2023. REUTERS/Denis Balibouse

Après une ouverture en forte baisse, les actions de nombreuses banques ont inversé la tendance. Au final, Paris a gagné 1,27%, Francfort 1,12%, Londres 0,93%, des progressions qui sont toutefois loin de combler les pertes de la semaine passée.

Les Bourses européennes avaient ouvert en baisse lundi, d’abord sceptiques au lendemain du bouclage précipité du rachat de Credit Suisse par UBS, sous la pression des autorités suisses. Mais au final, plus confiantes, elles ont rebondi à la clôture, les investisseurs se montrant soulagés par les garanties des banques centrales sur la solidité du système bancaire.

Paris a gagné 1,27%, Francfort 1,12%, Londres 0,93%, des progressions qui sont toutefois loin de combler les pertes de la semaine passée. Après une ouverture en forte baisse, les actions de nombreuses banques ont inversé la tendance et ont terminé en nette hausse. A la clôture, le titre d’UBS a pris 1,26% à 17,325 francs. Dans la première heure de cotation, l’action avait perdu jusqu’à 15% de sa valeur avant de se reprendre. Credit Suisse a pour sa part terminé en repli de 55,74% à un peu plus de 0,82 centime, soit au-dessus des 76 centimes proposés par UBS pour son rachat.

Plus tôt dans la journée, signe de l’inquiétude ambiante, la Bourse de Tokyo a clôturé en nette baisse (-1,42 %). L’action du géant bancaire suisse UBS avait chuté de 8,77 % dans les premiers échanges ce lundi, à 15,61 francs suisses, après le rachat de sa rivale pour éviter son naufrage. Dimanche, UBS a accepté de débourser 3 milliards de francs pour reprendre Credit suisse.

La présidente de la BCE rassurante

Les banques en zone euro ont une exposition « très limitée » envers le Credit Suisse, en particulier s’agissant des milliards en obligations évaporés après la reprise par la banque rivale UBS, a affirmé lundi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.

L’exposition des établissements en zone euro surveillés par la BCE est « très limitée au Credit Suisse, en particulier en ce qui concerne les (titres de dette) AT1, « on parle de millions », a expliqué Christine Lagarde, alors que 16 milliards de francs suisses de ces titres ont été annulés d’un coup par la fusion UBS/Credit Suisse.

Un « bon accord » pour Bruno Le Maire

Au lendemain de l’annonce de ce rachat à prix cassé, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a salué un « bon accord », affirmant que le gouvernement restait attentif à ses conséquences sur les marchés. « Je me réjouis de cet accord, c’est un bon accord », a affirmé le ministre sur RMC/BFMTV. « Pour autant nous parlons d’une banque qui a un bilan de plus de 750 milliards d’euros, elle pèse lourd dans le contexte européen donc nous restons extrêmement vigilants sur la réaction des marchés », a-t-il ajouté.

Pour autant, après une semaine où les valeurs bancaires ont souffert sur les marchés, « les banques françaises sont solides, elles ont été testées régulièrement », a martelé Bruno Le Maire. Avec les accords de Bâle III, « nous avons imposé des règles extrêmement strictes aux banques françaises », a-t-il poursuivi. « Lorsqu’il a fallu les négocier, les banques françaises n’étaient pas satisfaites, finalement nous avons trouvé un accord et (…) on est bien contents de les avoir aujourd’hui », a-t-il conclu.

Quelques jours après un premier choc boursier provoqué par la faillite de la banque américaine SVB, les difficultés de Credit Suisse, précipitées par le refus de son premier actionnaire Saudi National Bank (SNB) d’augmenter sa participation au capital, ont fait tanguer les marchés ces derniers jours.

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