Seine-et-Marne : deux spectateurs fauchés par une voiture folle lors d’un run au Carré Sénart

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116 participants à ce "rasso" au Carré-Sénart ont été verbalisés vendredi soir à raison de 68 euros chacun.

Un homme de 21 ans, participant à une concentration automobile sauvage, a fauché deux spectateurs sur une allée du Carré Sénart, à Lieusaint, dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux victimes, âgées de 18 et 19 ans, souffrent de simples fractures. La police assure multiplier les contrôles chaque week-end.

Le pire a été évité dans la nuit de dimanche à lundi dernier dans le quartier du Carré Sénart à Lieusaint. Lors d’un rassemblement de véhicules sur les grands axes qui entourent le théâtre national Sénart et l’hôtel de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud Sénart, proche du centre commercial Westfield Carré Sénart, un run – une course automobile sauvage – a mal tourné.

Pour une raison encore indéterminée, vers 0h45, le conducteur d’une Renault Clio blanche tout à fait banale qui roulait à vive allure sur l’allée des Points de vue – une deux fois deux voies séparées par un terre-plein herbeux délimité par des alignements d’arbres – a perdu le contrôle de sa voiture. La voiture en pleine accélération et en pleine ligne droite a viré d’un coup à gauche, comme si le frein à main était tiré en roulant. La Clio a fauché deux spectateurs qui se trouvaient sur le terre-plein, entre deux arbres.

Après avoir été entourées et rassurées par des dizaines de spectateurs sous le choc, les victimes ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers. Par chance, leur pronostic vital n’est pas engagé. L’une d’eux, une femme âgée de 18 ans, domiciliée à Gretz-Armainvilliers, s’en sort avec une fracture ouverte d’un tibia. Elle a d’ailleurs été opérée depuis. L’autre victime, un homme âgé de 19 ans, domicilié à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), souffre d’une fracture à une épaule. Il a déposé plainte.

Agé de 21 ans et domicilié à Corbeil-Essonnes (Essonne), le conducteur de la Clio folle a été interpellé sur place . « Il n’a pas tenté de fuir, d’autant qu’il était maintenu par des témoins », affirme encore une source proche de l’enquête. Placé en garde à vue, il est « resté flou sur sa manoeuvre et sa vitesse » durant sa première audition, selon cette même source. Depuis il a été remis en liberté et devrait être réentendu par les enquêteurs pour connaître les circonstances de l’accident .

Certains spectateurs leur prêtent volontiers la vidéo qu’ils ont filmée de cet épisode choquant pour beaucoup. Parmi les commentaires sur les réseaux sociaux, beaucoup critiquent le manque de sérieux et de maîtrise du conducteur responsable de l’accident que des spectateurs ont tenté d’empêcher de reprendre la route après la collision. L’un d’eux écrit : « Les rassos c’est fini au Carré Sénart ».

Dirigeant le commissariat d’agglomération Melun Val de Seine, le commissaire Jérôme Georges a demandé à l’agglomération Grand Paris Sud d’organiser une réunion avec tous les acteurs afin de mettre en place des ralentisseurs sur tous les axes routiers situés autour du Carré Sénart. L’allée de la Bienvenue attire régulièrement les adeptes de rodéos à moto, celle des Points de vue les fans de run. Des rendez-vous annoncés via les réseaux sociaux, Facebook et autres.


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« Au centre commercial Boissénart, à Cesson, nous avons travaillé avec Maisonément afin qu’ils mettent en place des aménagements, ce qu’ils ont fait. Les ralentisseurs cassent la vitesse. Depuis, il n’y a plus de courses là-bas ! », assure le commissaire.

Il rappelle que tous les week-ends, un dispositif anti-run et anti-rodéo est programmé dans sa circonscription. En janvier dernier, 116 PV avaient été dressés aux adeptes de runs organisés un vendredi soir au Carré Sénart. Ils ont écopé chacun d’un PV de 68 euros. Selon la loi, la simple participation à une manifestation de véhicules terrestres à moteur non autorisée est passible d’une contravention de 3e classe. En cas de flagrant délit, les contrevenants risquent une amende de 90 euros pour conduite dangereuse. Le rodéo à moto, qui constitue un délit depuis la loi du 3 août 2018, entraîne un placement en garde à vue avec la confiscation du véhicule.

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