Tentative d’homicide dans l’Oise : le principal suspect qui « voulait tuer le diable » internéTentative d’homicide dans l’Oise : le principal suspect qui « voulait tuer le diable » interné

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L’homme de 48 ans, soupçonné d’avoir poignardé son colocataire lundi n’a pas pu être entendu en garde à vue. Il a été interné au centre psychothérapique Henri-Theillou suite à ses propos aberrants sous fond de délires sataniques. Sa victime, un homme de 66 ans, est toujours hospitalisée.

Les premiers éléments de la tentative d’homicide commise ce lundi soir dans le nord du Noyonnais, à Grandrû, laissés présager d’un suspect à l’état psychologique fragile. Ce qui s’est confirmé ce mardi alors que l’homme a été confronté à des médecins. « Il a été jugé incompatible avec le régime de garde à vue. Elle a donc été levée avant qu’il ne soit interné au centre psychothérapique Henri-Theillou à Compiègne », explique une source proche du dossier.

Âgé de 48 ans, cet habitant du village de Grandrû est suspecté de tentative d’homicide sur la personne qui partageait sa vie, un retraité de 66 ans avec lequel il habitait cette commune d’un peu moins de 400 habitants depuis une dizaine d’années. La victime, qui souffre d’un pneumothorax était lundi, entre la vie et la mort. Si son état de santé s’est stabilisé ce mardi selon le parquet de Compiègne, il n’en demeure pas moins préoccupant.

Des propos incohérents et sataniques

C’est en fin d’après-midi, vers 17h30, ce lundi, que la victime sort en panique de chez lui, escalade sa clôture et se précipite, en sang, chez des voisins. Il dit avoir été poignardé. Touché aux bras et au thorax, les secours tenteront de le stabiliser avant de décider de le faire héliporter au centre hospitalier d’Amiens (Somme). « Il était conscient quand nous sommes arrivés, mais son état s’est rapidement dégradé. Il a été victime de quatre coups de couteau. Si les blessures aux mains et aux bras sont d’ordre défensives, celle au thorax semble volontaire », indique un gendarme.

Quand les militaires du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) arrivent, le suspect s’est retranché chez lui. Ils doivent entrer par effraction dans le domicile en fracturant la porte. L’homme est retrouvé dans la cave. Il tient des propos incohérents et sataniques, mais se laisse interpeller sans violence ni rébellion. Il explique de façon décousue aux gendarmes qu’il voulait « tuer le diable ».

Les deux hommes sont décrits dans le village comme étant un peu « à part ». « Ils ne se mêlaient pas vraiment aux habitants », explique le maire, Jean-Claude Boisselier. L’auteur supposé des coups de couteau avait été hébergé par le retraité il y a quelques années. Il aurait été connu pour avoir des troubles psychiques. La brigade de recherches de Compiègne, en charge de l’enquête, est dans l’attente d’interroger aussi bien l’auteur et que la victime.

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