L’entreprise, qui fermera définitivement ses portes vendredi, emploie encore 109 salariés. Ils étaient 122 au moment de sa mise en redressement. Le seul repreneur a décidé, fin mars, de ne pas donner suite.
Clap de fin pour Flaberg France, fabricant à capitaux allemands de miroirs pour l’automobile. Sa liquidation a été prononcée mardi, entraînant la suppression des 109 emplois de l’usine de Sarrewerden (Bas-Rhin), a-t-on appris auprès de la justice commerciale. Suite à l’audience de mardi matin, la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne a décidé la « conversion en liquidation judiciaire avec maintien d’activité jusqu’au 19 avril » du redressement judiciaire de la société Flabeg France, qui avait été prononcé le 23 janvier dernier, a indiqué la chambre commerciale à l’AFP.
L’entreprise fermera ainsi ses portes vendredi. Elle emploie encore 109 salariés, contre 122 au moment de sa mise en redressement, a rappelé le syndicat CFTC. Les trois mois écoulés depuis le premier jugement n’ont pas permis de trouver un repreneur au site dont la maison mère allemande Flabeg ne voulait pas poursuivre l’activité. « Tout a été tenté pour trouver une solution, mais nous avons dû constater l’échec », a commenté Nathalie Guyomard, administrateur judiciaire.
À lire aussiLiquidation judiciaire vs liquidation amiable : quelles différences ?
« Seule piste » selon Nathalie Guyomard, un candidat repreneur américain a décidé fin mars de ne pas donner suite. Il s’agissait de la société Muth Mirror Systems, comptant 210 salariés et évoluant dans le secteur électronique, qui « envisageait de conserver 45 salariés ». La société « était intéressée par se doter d’une unité en Europe en plus de celles aux États-Unis et en Chine, avait un projet de développement que nous trouvions pas mal, mais manquait des fonds nécessaires pour les investissements et a jugé en fait notre entreprise trop vétuste », a relaté Denis Robitzer, délégué CFTC de Flabeg France.
Celui-ci s’est déclaré « extrêmement déçu » et a exprimé ses « griefs » envers le groupe Flabeg. « On reste persuadé que ce qui s’est passé pour Flabeg France a été orchestré : on a été liquidé », a-t-il déclaré. Le groupe Flabeg avait fait état, fin 2023 au personnel de Sarrewerden, d’une « situation catastrophique » due à la perte du principal client de la filiale française, productrice principalement de miroirs pour les rétroviseurs et pare-soleil de voitures. Basé à Nuremberg, il emploie 1 200 salariés au total, selon son site Internet.