Une greffe de poumon sans ouvrir la poitrine du patient réalisée par des chirurgiens à Barcelone

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Moins invasive que les techniques actuelles, cette opération permet aux malades de se rétablir plus facilement.

CHIRURGIE – C’est une première mondiale. À l’hôpital universitaire de Vall d’Hebron, à Barcelone, une équipe de chirurgiens a réalisé une greffe de poumon à l’aide de robot, sans ouvrir la poitrine du malade. Actuellement, pour pouvoir réaliser une greffe de poumon, les chirurgiens doivent ouvrir le thorax et écarter la poitrine, technique très invasive pour les malades.

Actuellement, « on ouvre la poitrine du patient comme s’il s’agissait du capot d’une voiture pour changer les poumons », explique Albert Jáuregui, responsable de la chirurgie thoracique et de la transplantation pulmonaire de l’hôpital à la chaîne catalane 3/24.

Pour cette opération, les médecins se sont servis d’un robot Da Vinci, une machine médicale régulièrement utilisée pour les interventions à l’abdomen. Contrôlé par l’équipe chirurgicale, l’appareil est doté de quatre bras : l’un est équipé d’une caméra endoscopique, deux portent les outils nécessaires l’intervention et le dernier pratique l’opération.

L’intervention consiste à faire une incision de 8 centimètres sous le sternum. C’est par cette ouverture que le poumon endommagé est retiré. Les médecins utilisent ensuite le même chemin pour faire entrer l’organe sain dans le corps.

Un rétablissement plus simple

L’homme qui a été opéré s’appelle Xavier Llobet Ordóñez. À 65 ans, il vivait depuis plus de 10 ans avec une fibrose kystique au poumon droit. Il est le premier patient à avoir bénéficié de cette technique.

Comme l’intervention est moins invasive, le rétablissement et la rééducation des patients se font plus facilement. « Avec la technique traditionnelle, ils ont besoin de nombreuses doses de tranquillisants, d’analgésiques très puissants qui aggravent la récupération et même la conscience du patient. Dans ce cas, il n’avait besoin de rien, et cela nous a surpris », déclare Adela Amat, superviseuse de l’unité de transplantation d’organes solides de l’hôpital barcelonais.

« Je peux dire que depuis que je me suis réveillé, la douleur est nulle. C’est zéro douleur. Chaque jour, on me demande : est-ce que vous avez mal ? Zéro. Non, non, non », dit-il à 3/24.

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